Entretien avec Sally, chanteuse et artiste de son temps !

Sally, 2022

Crédits photo : DR

Elle. Elle fait partie des artistes les plus intrigants et les plus enthousiasmants de sa génération. Sally, Marion, double sont ses qualifications et ses blasons. Elle défie la pop ou la variété avec finesse et adresse, chamboule notre audition et notre imaginaire avec sa voix si singulière et ses visuels qui sortent du lot. Pour notre plus grand plaisir, pour notre éveil, pour notre émerveillement je dirais même, Sally nous sort d’une torpeur dans laquelle on patauge depuis trop longtemps. Elle est de ceux et celles qui rafraîchissent la chanson française et qui la remettent au goût du jour. Elle travaille assez pour la réinventer et s’applique tout autant pour lui rester fidèle, tout en honorant ses propres codes et critères personnels, qui rendent sa musique unique et particulière, impactante et pleine de sens. 

Elle puise dans son énergie, les épreuves qu’elle traverse, les vérités auxquelles elle doit faire face. Si elle ne se livre pas sur sa santé mentale ou sa vie personnelle dans les médias, elle le fait presque naturellement dans ses textes qu’elle met en musique. C’est son exutoire. Son territoire, qu’elle ne cesse de conquérir. Mieux se connaître, avoir conscience de ses limites mais également de ses capacités, de ses dons, de ses domaines d’expertise, c’est mieux déterminer les contours de sa créativité, c’est la contrôler, la maîtriser, c’est avoir une emprise sur ce qu’on parvient à sortir de nous même. Et c’est ce que notre chère Sally s’efforce de faire, en s’acharnant, et en ne lâchant jamais la corde qui la relie à ce qu’elle à toujours voulu devenir : chanteuse. 

Ayant grandi à l’écart du milieu qu’elle convoitait tant, ce n’était pas gagné. Mais notamment grâce à Lord Esperanza, c’est arrivé, elle a les pieds dedans. La tête aussi, et elle ne compte rien céder. Elle se cherche, elle se trouve, se perd puis repart de plus belle pour définir cette artiste, cette femme qu’elle raconte à travers ses râles de mots assemblés et de mélodies, qui se confondent chaque fois entre bonheur et malheur, à l’image de la vie et de son tumulte, une musique aussi explosive et branlante qu’amère et puissante. 

Aujourd’hui Sally se confie sur les coulisses de son atelier, de son métier et en profite pour parler de ses projets passés et pour celui à venir très prochainement : son tout premier album ! Découvrez une jeune femme véritable et sensible, qui batit son rêve à grands coups de massue, venant percuter sans retenue nos émotions les plus enfouies.

  • Tu confiais récemment sur un post Instagram avoir peur de sortir ton premier album et douter de sa pertinence. Aujourd’hui est sorti “Partout où je vais”, son premier single promotionnel. Comment te sens tu maintenant que cette étape est franchie ?

“Je me sens bien, je me suis libérée d’un poids. C’est compliqué de se mettre à nu comme ça après autant de temps sans rien sortir. On n’est plus dans la boucle où on se dévoile au public de jour en jour. Il n’y a pas eu de projet sorti depuis 2019, pas eu de nouveau son depuis 2020, donc ça fait bizarre. Le fait que ce soit le premier single d’un album est d’autant plus stressant. Les enjeux sont très importants derrière. Je suis très contente et fière de ce morceau. Mais c’est vrai que ça fait toujours bizarre de sortir quelque chose qui passe d’un lien privé partagé avec mon équipe et quelques amis à quelque chose que je donne à des personnes que je ne connais pas. ”

  • Tu annonces cet album comme une nouvelle ère, qu’est-ce que tu veux dire par là ? Quelles en sont les caractéristiques ?

“ C’est l’ère où je me mets à nu. C’est exposer toute ma vie depuis ma naissance jusqu’à maintenant. Dans mon EP Pyaar en 2019, je ne parlais pratiquement que d’amour. Là, je parle de choses très concrètes qui me sont arrivées depuis ma naissance. Ça fait peur mais ça aide aussi, j’ai grandi, je suis capable de parler de problèmes plus profonds que juste l’amour en surface.”

  • Pourtant les textes de Pyaar sont forts et personnels …

“ Ça restait quand même en surface. Pour “Tout roule” par exemple c’est un morceau qui vient vraiment du coeur, qui me touche beaucoup, mais c’est un peu un titre en surface, parce que ça parle de la bipolarité dans sa globalité, les phases dépressives, euphoriques, et là ça devient plus profond.”

  • Ton univers est multiculturel, très défini, précis, et ton image est pointue que ce soit dans les costumes, les maquillages, les mises en scène, tes clips. Es-tu exclusivement à l’origine de ce style ?

“ Pour l’image de l’EP je travaillais avec mon styliste PA Hermet et Agathe Lemoine qui était ma cheffe de projet. On doit toute l’image de l’EP à ces deux personnes qui ont fait un travail monstre. Qui se sont occupées de tout de A à Z et ont fait un travail exceptionnel. Pour l’album je sais que je veux m’éloigner de cet aspect des origines. J’ai envie d’être moi.”

Le single “Quand Je Veux Je Peux” est un entre-deux. Il casse progressivement le style traditionnel de Sally pour l’introduire dans le monde complètement neuf visuellement de “Tout Roule”.

  • Tu t’es retrouvée dans le milieu musical et son business dès l’adolescence. Notamment après que Lord Esperanza t’ai repéré. Comment as-tu franchi ce cap ?

“ Lord Esperanza m’a sauvé la vie. Un moment j’ai du arrêter les études, j’étais seule dans ma chambre, je chantais, je n’avais pas d’objectif. Depuis enfant je voulais être chanteuse, mais venant d’une campagne perdue, c’était impossible. Pas de studio à côté, même si tu peux acheter ton propre micro, à l’époque c’était compliqué. Je m’amusais à faire des reprises dans ma chambre, et je postais mes musiques sur Soundcloud, faites avec Garageband sur mon téléphone. Lord Esperanza m’a donné la chance de pouvoir entrer dans ce monde de la musique en signant avec son label puis en signant chez Columbia Records pour la licence. C’est assez impressionnant au début. Il m’a aussi mis en contact avec Universal Music pour l’édition. C’était un monde que je ne connaissais pas, j’avais des étoiles plein les yeux !”

  • Tu as eu accès à tout ça assez tôt finalement … Est-ce que ça n’a pas rendu l’entrée dans le milieu plus difficile ?

“ Oui et non. Tout est allé très vite. J’avais la chance de toujours avoir ma famille à mes côtés, mes proches, donc ça l’a fait. Et mon équipe de travail est incroyable. Mais c’est vrai qu’au début tu ne te rends pas compte. Tu signes et tu te demandes si tu fais bien, parce que tu n’y connais rien. On te propose un contrat, tu négocies un peu, et après tu dis oui ! Pendant un moment je me suis demandé si je regretterais plus tard. Ce n’est pas du tout le cas, je suis d’autant plus heureuse de pouvoir bosser avec toutes ces personnes là avec qui la relation s’est créée depuis trois ans maintenant. J’ai beaucoup de chance. D’avoir pu signer chez Columbia sans forcément sortir de titre au début, Universal pareil, j’en suis très reconnaissante.”

  • Sur Pyaar, ton producteur attitré était Makeameal, l’est-il toujours aujourd’hui ? Il t’accompagnait même sur scène …

“ Makeameal était le tout premier producteur avec qui j’ai travaillé. Encore une fois c’est Lord Esperanza qui nous a présenté. C’est avec lui que j’ai fait la tournée de deux ans, c’est toujours un ami proche. On a vécu des moments formidables, sauf qu’il a préféré se retirer de la tournée. C’est un changement, ça fait partie de la nouvelle ère, il va falloir retravailler entièrement le live, puisqu’il n’y sera plus. Le plus important c’est qu’il soit heureux et moi aussi.”

A peine le début de sa carrière concrétisée par sa signature, Sally fait d’une pierre deux coups : elle réalise un de ses rêves tout en atteignant un de ses objectifs professionnels. Autrement dit elle a l’occasion de tourner un Colors, une prestigieuse antenne de lives vidéos postés sur Youtube, dont le principe est de mettre en lumière des artistes à l’international, quel que soit leur style, leur nationalité ou le stade de leur notoriété.  Un micro, un fond monochrome, un artiste et le tour est joué. Sally nous parle de cet évènement.

  • Lors du Colors de JFLA,  tu étais déjà signée ?

Avant

“ Oui totalement. On l’a fait pendant notre premier single. On avait sorti “Vrille” avant. Le premier single on l’a fait dans la précipitation parce qu’on savait qu’il y avait le Colors qui allait arriver, sauf qu’on voulait absolument que si des gens cliquent sur mon nom, qu’il y ait au moins un clip. Avant d’avoir la nouvelle pour Colors, on n’avait rien sorti. C’était encore flou.”

Pendant

“Le Colors était un rêve pour moi. Il y a quatre ans je me suis dit : dans quatre ans maximum il faut que je fasse un Colors. C’était mon but ultime. Le jour j était impressionnant mais j’étais prête. J’avais le choix parmi plusieurs morceaux et moi et mon équipe avons mis un veto sur JFLA.”

Après

“ Le succès de cette session en a fait un tournant pour ma carrière, même si ça a aussi rendu très compliqué la sortie d’un prochain son. Le Colors nous a changé beaucoup de choses. Ça nous pousse à nous demander si les personnes qui étaient là sur la session, vont aussi l’être pour mon album et surtout si elles vont le comprendre.” 

  • Justement toi qui es une artiste qui propose une musique alternative, différente, novatrice … Malgré cette volonté, n’es-tu pas parfois tentée de faire des morceaux à tendance plus commerciale ?

“ C’est sûr que les chansons entre grands guillemets plus commerciales, pour moi c’est une vraie autoroute. Ça va vite. C’est pour ça qu’à un moment je n’ai plus voulu faire ce genre de musique. J’avais l’impression de ne pas travailler tellement c’était fluide, ça ne m’intéressait plus. Quand tu accroches personnellement à des prods qui ne se font pas en France, là tu prends du plaisir.  Alors que ça s’éloigne de ce que les gens pourraient attendre.

  • Tu en es encore à tes débuts, mais ta visibilité dépasse largement ton audience (11 mille abonnés sur Youtube et Instagram, 1 million de vues pour le Colors et au moins plus de 100 milles vues pour la plupart de ses clips). Comment tu expliques ce contraste ? Tu te considères comme une artiste accomplie ?

“ Je pense qu’on est jamais vraiment accompli, même si l’on tente de l’être toute sa vie. Peu importe le métier, il y a toujours quelque chose qui ne nous va pas. Par contre, je suis fière. Enfin c’est plutôt la fierté de mes proches qui me rend fière. C’est plus dans ce sens là, par procuration.”

  • La musique te fait l’effet d’une thérapie. Tu penses que si tu n’avais pas été bipolaire tu aurais fait de la musique ? Et si oui, tu l’aurais fait de la même manière ?

“ Absolument pas ! S’il n’y avait pas eu la musique je serais encore à l’école en train de travailler. C’était maintenant ou jamais. C’est et c’était mon rêve, je ne pouvais pas me permettre, d’avoir à 60 ans des regrets de ne pas avoir essayé, que ça se passe bien ou que ça se passe mal. C’est vrai que l’on ne s’y attend pas surtout quand ça arrive si vite. Je travaillais dans la musique mais je ne savais pas enregistrer correctement, je n’avais pas le matériel. Donc quand tu arrives avec quelque chose et que ça ressemble à rien, tu te rends compte de la chance que tu as une fois que tu as tout ce que tu n’avais pas avant.”

  • Comment tu considères Sally (pseudo pro) ? Comme un personnage artistique ou comme une extension de toi ?

“ C’est complètement une partie de moi mais c’est aussi la personne que je voudrais être. On dit tous ça ! (rires) C’est pourtant la réalité. J’aspire à devenir Sally plus tard, une fille confiante !”

  • Certaines de tes inspirations comme Rosalia ou Kid Cudi ont une immense carrière. Est-ce un de tes objectifs ou rêves à long terme ? 

“ Dans mes plus grands rêves oui. On va tous et toutes travailler pour que ça arrive. Généralement tout part d’un bon buzz, et nous en tant que français, il n’y a pas tant de personnes qui nous écoutent. Le français n’est pas une langue sensuelle, comme l’espagnol par exemple. A part des chanteuses comme Aya Nakamura qui ambiance tout le monde, partout, c’est difficile. Au niveau des sonorités, il y a aura un truc qui plaira plus à d’autres pays. Je pense que tu as beau avoir une plume, dans les clubs, si tu n’as pas la bonne mélodie et le bon beat, c’est compliqué. En tout cas à l’étranger.”

  • Le clip de « Shoot » morceau aux multiples featurings féminins imaginé par Sally et son équipe

“ Agathe Lemoine mon ancienne cheffe de projet avait songé au concept, et de mon côté je me suis occupée du casting, de trouver qui je voulais sur ce son avec moi. Ça reste une idée d’équipe. Agathe a incroyablement bossé là- dessus après on m’a laissé le choix pour trouver les personnes voulues et faire le meilleur morceau possible. Notre choix à tous et l’idée de base c’était qu’il n’y ait que des filles. Au bout d’un moment il faut se soutenir entre femmes et faire des morceaux ensemble, on n’en peut plus d’attendre que des rappeurs nous donnent notre chance. On n’est pas là que pour faire des refrains. J’espère que ce morceau sera précurseur pour les générations futures, même à une petite échelle. Ce qui m’a fait beaucoup de bien c’est “Buvance” la collaboration entre Le Juiice et Stavo, c’est ça qu’on veut ! C’est fini les filles qu’on invite pour chanter les histoires d’amour. Il y en a qui sont très bien, mais faire ça systématiquement c’est trop. Il y a des mecs avec qui j’aimerais collaborer mais je ne vais pas leur courir après. ”

 

  • “BBHMM”, Rihanna, 2015 (Ceci n’est qu’un live. Pour retrouver le clip original dans sa totalité, le chercher directement sur Youtube)

“ Quand j’ai vu ce clip pour la première fois, ce que j’ai adoré c’est le sentiment de badassitude qui s’en dégage, c’est magnifique comme idée ! Rihanna est incroyable comme d’habitude, mais pour moi il y a vraiment eu un déclic dans son image à partir de ce moment-là. Même si elle avait déjà fait des sons badass avant, c’était nouveau. Pour moi, entrer dans une nouvelle ère et se renouveler c’était ça. Tout m’a choqué dans ce clip, le son et l’image. C’est LE synonyme d’une ère selon moi. Ce que j’ai aimé aussi, c’est qu’en France, ça a toujours été tabou les filles qui parlent d’argent dans la musique, ce côté égotrip directement attribué, alors qu’en fait ce n’est pas le cas. Les américaines avaient déjà brisé ce tabou avant Rihanna, mais là, c’est un hymne ! En tout cas en France ça nous a beaucoup touché.”

  • “No Church In The Wild”, Kanye West & Jay-Z, 2012

“ J’adore ce clip d’abord parce que c’est Romain Gavras qui l’a réalisé, qui en plus est français. C’est une légende ! Il fait autant de clips très quali comme « No Church In The Wild », autant de clips un peu plus “freestyle” avec « Bad Girls » de M.I.A. Pour NCITW, quand tu regardes le clip tu as l’impression d’être dedans. Le fait que ça mette en image les violences policières, que la chanson soit magnifique … Et le beat est incroyable, tu commences par un truc assez ensoleillé au niveau du refrain et la prod arrive et tout bascule. Les images sont tellement belles, le fait que ce soient des tons aussi uniformes … Je ne peux pas regarder ce clip seule, tellement je suis immergée à chaque visionnage et que je mets trois heures à analyser un clip que je connais par cœur. Pour moi ce clip est un court-métrage. Il y a plein de clips que j’aime, mais lui c’est le seul où j’arrive vraiment à rentrer dedans. Romain Gavras a vraiment été précurseur pour nous.”

  • Exo, « Love Shot », 2018

Exo est un des premiers groupes de K-pop que j’ai commencé à écouter, à 15 ans. A ce moment-là il y avait surtout G-Dragon et tout mais j’avais pas trop accroché. J’étais aussi à fond sur 2nE1. Exo a changé toute ma perception de la K-pop. “Love Shot” est ma chanson préférée de toutes celles que j’ai écouté de ce style musical. J’ai beau l’avoir vu des tonnes de fois, le connaitre par coeur, il me surprend toujours. L’esthétique, la danse, tout est dingue.”

 

  • Le fait que les membres de ces groupes de K-pop soient formés pour devenir des stars, ça change ton point de vue sur cette musique ?

“ Je les admire d’autant plus. Ce n’est pas la même industrie qu’ici. Là bas ils ont des entraînements qui durent cinq ou six ans, et ne sont même pas sûrs de débuter un jour. Sur ce coup là on a  de la chance en France de pas être dans ce type d’industrie. Plus jeune j’en aurais rêvé, mais il faut le pouvoir, se démener, tenir. Je serais incapable de faire ça. C’est aussi parce que j’ai trop de respect pour eux que je me mets à fond dans ce que je fais.”

  • Pour revenir à ta musique et pour clore cette interview je te pose ma dernière question. Dans tes textes tu parles de sujets très intimes tels l’adoption ou la bipolarité. Comment fais-tu la distinction entre public et privé ?

“Je ne la fais pas, je n’y arrive pas. Je peux me dévoiler dans ma musique, beaucoup même, mais je ne le ferai pas en interview. On pourrait me demander d’en parler puisque je le fais largement dans mon premier album, mais je fais le choix de rester discrète en interview là-dessus. C’est une trop grosse partie de ma vie pour me permettre d’en parler face à une caméra, à des gens que je ne connais pas. En chanson oui mais pas en interview. Et si je me livre dans mes morceaux, pas besoin de le faire ailleurs.”

 

A une époque de mise à l’épreuve et d’incertitude, le travail que Sally fournit est primordial. C’est de la musique mais pas que. Plus que jamais, sa productivité est à double sens, tout est pensé, millimétré, pour être fort et authentique, mais avant tout pour créer du lien et aller plus loin, ensemble. De par l’image mise en forme par la jeune chanteuse et son équipe, de par ses prises de positions subtiles ou plus franches, de part son implication et son plaisir de faire, d’accomplir, de partager. La voir réussir, grandir, c’est se voir avancer avec elle, c’est être témoin d’une existence qui nous ressemble, avec ses défauts, ses difficultés, qu’elle nous aide à contourner, à apprivoiser pour rendre le quotidien plus facile, plus vivable ou du moins, plus compréhensible et supportable.

Sally est un des nombreux reflets dont on dispose qui rend l’inconnu plus familier. Elle est un élément de comparaison qui nous pousse vers l’avant au lieu de nous enfoncer puisqu’elle adopte une démarche de transparence et de transmission. Bipolarité, appartenance, différence, elle abat modestement une à une les barrières que la réalité nous impose. Elle nous aide à nous retrouver, nous situer dans une période ou tout manque de logique et dans laquelle l’espoir ne cesse de s’amoindrir. Intentionnellement ou pas, sa musique nous bouleverse, nous touche, nous remue mais surtout nous plaît et nous divertit quand le reste semble se morceler. Éclatante de vitalité et de concret, elle amène le statut d’artiste et de chanteuse à un niveau neuf, contemporain. 

Ecoutez Sally. Pour toutes les raisons que je viens de mentionner, mais d’abord parce que c’est pardessus tout une musique, un style qui méritent mille fois leur part d’audience et leur place dans nos playlists. Pyaar est disponible sur toutes les plateformes et son premier album ne saurait tarder, à vos marques, prêt, partez ! Le clip de « Partout où je vais » en est le premier extrait, vous pouvez le retrouver ci-dessous ! Si tu n’en a pas eu assez, tu peux lire mon article dédié à Pyaar ici et mon live report d’un de ses concerts solos .