Entretien avec The Rusty Bells

Rusty-Bells

The Rusty Bells est un duo français originaire de Toulouse fondé en 2014. Mélange de psyché, electro, pop, rock… Le groupe qualifie sa musique de « rock galactique ». C’est une énergie très rock n’ roll avec un fond sonore très spatial tant au niveau du son que de l’image, dans la mesure où sur scène ils balancent des projections galactiques en lien avec la musique.

Assez fan de leur univers, j’ai eu l’occasion d’échanger avec eux lors de la sortie de leur premier album « INFINITY » au sujet de leurs projets, la scène et la musique en 2017…

Avant de commencer : pourquoi The Rusty Bells ?
Pour représenter notre énergie live avec un son assez fort, une cloche rouillée ça correspond à notre souhait de faire quelque chose qui rentre dedans.

Comment s’est passée la production de votre album ?
On a travaillé avec des arrangeurs : Jean-Michel Cros et le duo OMOH qui a réalisé et composé les 2 derniers albums de Julien Doré.  Nous ne sommes pas dans une volonté de grosse production. On a mis un an pour sortir notre album, entre les dates et les enregistrements. On a voulu prendre notre temps et être à l’aise, on travaille dans une ambiance intimiste et amicale.

Vous restez un duo, même en studio ?
En studio il y a des gens qui nous ont accompagnés pour les enregistrements, on a eu des guests au niveau de la basse, du clavier… On a profité de ce moment pour utiliser les connaissances de tout le monde afin que chacun amène aussi son truc. Sur scène on est 2 par contre, car notre complicité nous permet de garder notre énergie très rock. On change pas mal d’instruments, guitare, clavier, chant, cœur, machine, batterie… On tourne beaucoup. Chaque chanson a vraiment son univers spatial, donc c’est un vrai voyage avec en fond cette culture très rock : la transpiration, la grosse batterie…

Ce serait quoi pour vous, la prochaine grosse étape de votre carrière ?
En ce moment, on se penche pas mal sur une grosse tournée de rentrée et on a déjà en tête le deuxième album. Après sur le long termes, y’a des salles mythiques qui nous attirent comme l’Olympia forcément…

C’est quoi être musicien en 2017 ?
Je dirai que ça passe beaucoup par internet, la vidéo, l’image… On a parfois plus d’impact avec une photo qu’avec un titre en ligne. Ça ne s’arrête plus seulement à la musique, il faut l’enrober aujourd’hui. La consommation a également changée, il faut que ça aille vite, que le morceau soit percutant tout de suite… C’est le principe du zapping. On s’est permis de faire un morceau plus long sur cet album qui approche les 7 minutes, mais ce ne sera clairement pas un morceau pour le web.

Vous gardez toujours la même set list ?
Non, on la change tous les 3 mois environ. Ça dépend de l’humeur, de la tournée, des dates. Parfois on a envie d’un concert plus rythmé, parfois on veut prendre notre temps…

Vous avez une routine avant de monter sur scène ?
Effectivement… Je change systématiquement de chaussettes avant de monter sur scène. Ça me rend plus sportif !

Avez-vous enregistré des morceaux qui ne sont pas sur l’album ?
On a tenté plusieurs fois d’enregistrer un morceau qui rend très bien en live, mais que l’on n’arrive pas à retranscrire avec la même énergie en studio. Nos essais n’ont pas abouti, mais on va finir par y arriver.

Si je te dis que le choix de l’ordre des chansons sur un album est très important, tu en penses quoi ?
Je pense que oui, c’est très important. C’est différent de Deezer où l’on zappe en permanence. Un album c’est la continuité, tu l’écoutes dans ta voiture ou dans ton salon et je pense que l’ordre est effectivement primordial. Si les morceaux sont bons, tu ne vas pas gâcher ton album non plus, mais tu peux passer à côté de quelque chose. C’est comme une set list au final.

C’est quoi ton meilleur souvenir sur scène ?
La première partie de Brian Jonestown Massacre à Besançon, c’était vraiment dingue. Ça restera mythique, car c’est vraiment le groupe qui m’a donné envie de monter le mien. Pouvoir jouer avec eux, c’était un moment incroyable.

C’est un exercice difficile de faire une première partie ?
C’est différent, il faut mettre le public en confiance, car il n’est pas venu pour toi, ils vont avoir tendance à comparer ta qualité de jeu… Il faut davantage faire ses preuves, mais c’est un bel exercice. On ne refuse jamais de faire des premières parties.

Enfin pour terminer, ce quoi tes meilleurs concerts ?
David Gilmour, Jack White et Enio Morricone.

 

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