Mardi 10 décembre, Salle Pleyel, la salle attend le Roi Soleil, elle l’acclame la lumière s’éteint, voici Emmanuel Moire.
Malgré les grèves rendant l’accès à la salle Pleyel bien difficile, le lieu est plein pour le nouveau concert d’Emmanuel Moire : Odyssée, titre éponyme de son cinquième album. Ce dernier nous livre l’intimité du chanteur, un véritable parcours d’acceptation de soi, de l’autre, de sa famille. Comme il nous le disait lors de notre rencontre de juin 2018 (interview à retrouver ici) il souhaitait inviter les gens à réfléchir et c’est chose faite grâce à cet opus. De même, le concert nous invite à une véritable introspection, une grande réflexion avec des titres choisis sur mesure et une mise en scène très organique, un véritable retour à la nature.
Manu, comme il se fait appeler par ses fans, arrive sur scène vêtu d’un simple t-shirt blanc et d’un pantalon large couleur terre. Il entame le concert assis sur le sol, un tambour dans les mains. Le rythme s’accélère et, accompagné de ses trois musiciens, Emmanuel Moire entame « le Grand Saut », le grand commencement du spectacle. On sent le chanteur très à l’aise, regardant la foule droit dans les yeux, déterminé. La chanson se finit au piano sous les applaudissements du public.
Il enchaine alors avec « Si on parlait d’amour », premier single de ce dernier album, chanson très vivante que la foule clame, il continue alors avec une nouvelle version de « Ne s’aimer que la nuit », « Qui tu es » et « la Blessure », des titres forts de son troisième album.
L’artiste rigole beaucoup avec son public, discute, joue de ses mimiques et propose alors de partager quelques chansons phares avec lui, des anciennes, dans un medley. Ce moment les fans l’attendent et il prend ici une véritable signification : la quête de soi, l’avancée, le passé toujours présent auquel il faut faire face.« Bienvenue », « Être à la hauteur », « Venir Voir », « Sans dire un mot » et « Mon essentiel » reviennent sur le début du voyage médiatique du chanteur connu depuis 2004 grâce à son rôle du Roi Soleil dans la comédie musicale du même nom.
Devant un public déjà conquis Emmanuel interprète « La quête » de Jacques Brel, frissons garantis, interprétation somptueuse.
Puis Emmanuel Moire nous parle de son voyage en Mongolie, lieu où on célèbre la vie en honorant ceux qui ne sont plus là. « Sois tranquille », pour son frère, et « La femme au milieu », pour sa grand-mère, plongent la foule dans un grand silence, on voit quelques larmes sur les visages (dont le mien il faut l’avouer) … Le chanteur lui, se montre fier, courageux, bien différent de ces interprétations des précédentes tournées.
Comme pour effacer tous ses moments difficiles Emmanuel poursuit avec « Toujours Debout », les fans s’avancent vers la scène ; « Beau Malheur » et « La Promesse » arrivent pour le plaisir de ces derniers.
Arrive alors le moment des dernières chansons,« La Quête » et « Mon Odyssée », d’abord, puis une chanson inédite qui clôt ce concert comme il l’avait commencé : sur le rythme du tambour. Le rideau se ferme mais l’artiste revient, ovationné par la foule et attrape cadeaux, lettres, mains et sourires avec lui. L’artiste était là, bien là pour cette unique soirée parisienne.
Photos du concert :