Hier soir à Montréal, il y avait Simple Minds au Centre Bell.
Et même si je n’avais pas prévu d’y être — j’ai eu une invitation de dernière minute grâce à un ami (merci au désistement inattendu !) — je peux dire que j’ai passé une sacrée bonne soirée.
Pour ceux qui auraient besoin d’un petit rappel, Simple Minds, c’est ce groupe écossais emblématique des années 80, rendu mondialement célèbre avec Don’t You (Forget About Me), immortalisée dans le film The Breakfast Club. Mais leur discographie ne se limite pas à un tube : depuis plus de quatre décennies, Jim Kerr et ses acolytes enchaînent les tournées et les albums avec une longévité impressionnante.
Et hier soir, c’est devant un Centre Bell plein à craquer que la magie a opéré. Un public de nostalgiques, bien sûr, mais aussi beaucoup de curieux comme moi, venus (re)découvrir un groupe qui n’a pas pris une ride. En ouverture, on a eu droit à Modern English et Soft Cell, deux autres figures phares des années 80, qui ont bien chauffé la salle avec leurs classiques new wave.
Mais quand Simple Minds est monté sur scène, tout a changé de dimension.
Le show était porté par une scénographie visuellement superbe : plusieurs écrans diffusaient des images en lien avec les morceaux, sans jamais voler la vedette aux musiciens. Tout était bien dosé, au service de l’émotion, de la musique. Et quelle musique ! Le son était étonnamment moderne, presque plus actuel que certains groupes d’aujourd’hui. Un mix parfait entre synthés d’époque, riffs nerveux et groove solide.
Côté performance, Jim Kerr impressionne. Sa voix n’a pas bougé — elle est toujours aussi claire, puissante et charismatique. Il bouge sur scène avec l’énergie d’un frontman qui aime profondément ce qu’il fait, et qui vit chaque chanson. Et puis, mention spéciale à Cherisse Osei, la batteuse, qui a littéralement volé la vedette sur plusieurs morceaux. Son jeu est à la fois précis, explosif et terriblement fun à regarder. Elle ajoute une énergie jeune et vive qui contraste joliment avec l’aura mythique du groupe.
Pour être honnête, je n’écoute pas beaucoup Simple Minds. Je les connaissais surtout de nom, et comme tout le monde, j’avais Don’t You (Forget About Me) en tête. Mais hier soir, j’ai pris une claque. C’était une vraie découverte scénique : généreuse, bien produite, vivante.
Si Simple Minds passe près de chez vous, foncez.
Même si vous pensez ne pas connaître, même si vous y allez par hasard comme moi, vous en ressortirez avec le sourire. Je recommande sans hésiter.