Hier soir à Montréal, il y avait Petit Biscuit à l’Igloofest.
Évènement annuel incontournable, l’Igloofest est LE festival d’hiver dont tout le monde parle. Il faut dire qu’organiser un festival en extérieur en plein mois de janvier à Montréal, c’est assez audacieux, mais ça paye, puisqu’en 2014 pas moins de 85 000 personnes sont venues danser sur les mix des plus grands DJ du moment.
Le festival ne chamboule pas les règles pour autant : plusieurs scènes, des bars, des food trucks, des installations lumineuses et différentes activités organisées par les sponsors/partenaires pour vos occuper entre deux shows.
Pour cette édition 2018, l’Igloofest avait programmé notre frenchie Petit Buscuit en tête d’affiche du vendredi soir, histoire de bien terminer la semaine et par la même occasion : bien commencer le week-end.
Mes goûts en musique électronique sont assez limités et plutôt underground (Helios, Dosh, Ulrich Schnauss…), mais je dois reconnaitre que Petit Biscuit passe bien et que son univers assez aérien touche ma sensibilité personnelle, j’étais donc content de pouvoir le découvrir sur scène lors d’un nouveau festival.
Comme souvent pour ce genre de musique, la scénographie se limite à quelques jeux de lumières assez basiques, mais qui ont tout de même l’avantage de nous faire oublier que l’artiste en question ne fait pas grand-chose sur scène. Je suis toujours assez critique avec ça, mais je sais qu’il faut que je me fasse une raison : Petit Biscuit, ce n’est pas Metallica. Ceci dit, Petit Biscuit a tout de même sorti sa guitare pour Sunset Lover : probablement le meilleur moment de la soirée.
Ce qui m’a surtout dérangé, c’est l’ambiance du festival : c’était probablement le pire public que j’ai eu l’occasion de rencontrer. Les gens étaient agressifs, chiants, à l’opposé de ce qui fait habituellement l’ambiance si particulière d’un festival. Et pour un festival électro, j’étais tout de même assez étonné de voir que très peu de monde dansait au final. C’est assez calme, voir trop calme, bien que la température soit tout de même assez agréable.
Vous ajoutez à ça un son relativement faible qui vous donne parfois le doute : « c’est la musique d’ambiance, ou le concert a débuté ? », et ça vous donne une idée de ma 1ère soirée à l’Igloofest.
Quand je vais à un concert (et encore plus à festival), outre la prestation de l’artiste, son univers et son aura, ce que je veux c’est vivre une expérience. Qu’elle soit visuelle, humaine et/ou visuelle, peu importe, mais j’ai besoin de ce petit truc en plus.
Hier soir, j’aurai aimé sentir les basses dans mon ventre, les vibrations sur mon visage et sentir mon corps bouger sans le vouloir, mais ce n’était les cas. Mes yeux étaient rivés sur une scène sombre et vide dans l’attente d’une claque qui n’est jamais venue.
Je t’aime bien Petit Biscuit, mais cette première rencontre fut un échec, see you next time. Quant à toi Igloofest, va falloir monter le son pour que je te laisse une deuxième chance…