Sonipshère

Hier soir à Paris, il n’y avait rien… Alors avec mon frère nous sommes parti à Amneville pour le festival Sonisphère !

Tous les fans de Métal connaissent le Sonisphère, la grande nouveauté cette année, c’est que c’est la première fois qu’il débarque en France ! Il y a beaucoup de bonnes choses à dire sur ce festival, je vais donc commencer par donner quelques chiffres, ça parlera plus qu’un long discours.

Le Sonisphère 2011, c’était donc :

Le Big 4
20 groupes
2 jours de festival
75 000 personnes sur les 2 jours
10 000 campeurs
1 250 personnes dans le staff (140 pour la sécurité, 100 pour l’assistance médicale, 300 pour la restauration, 200 pour les bars et buvettes, 300 techniciens pour la régie et l’accueil, 80 à la régie artistique et plus de 120 bénévoles)
1 scène « Appolo » (45m d’ouverture, 24m de hauteur, 80 000 watts de son, 100 000 watts de lumière)
1 scène « Saturn » (35m d’ouverture, 18m de hauteur, 50 000 watts de son, 50 000 watts de lumière)
9 semi-remorques de structures métalliques
6 semi-remorques de câbles
250 000 litres de bière vendus en 2 jours
et surtout : 0 incident, bagarre, embrouille, etc.

Voilà pour donner le ton. Concernant les groupes, vus (dans l’ordre) : Gojira, Dream Theater, Airbourne, Slipknot, Mass Hysteria, Diamond Head, Loudblast, Anthrax, Slayer, Papa Roach, Megadeth, Tarja & Metallica.

Ça va être dur de détailler chaque concert… Je vais donc les commenter :

Gojira : c’est la 4e fois que je vois Gojira en live, je n’aime pas vraiment leurs albums, mais ils m’ont toujours impressionné sur scène. Sauf que là je les ai trouvé un peu mou… Je ne sais pas si ça venait d’eux ou de moi, en tout cas j’ai trouvé qu’une grande scène, en plein jour et en plein air, ça ne les aidait pas vraiment… J’ai eu une petite sensation de vide. Ils soupçonneront même le public de se réserver pour la tête d’affiche du soir… Bref, cette fois-ci la mayonnaise n’a pas pris !

Dream Theater : grande scène, Éclairage, scénographie… Dream Theater a sorti le grand jeu ce soir, mais comme avec Gojira, la mayonnaise n’a pas pris, il ne m’ont pas convaincu eux non plus. Il faut dire qu’ils présentaient leur nouveau batteur, et étant moi-même batteur je suis resté très nostalgique de Mike Portnoy (du coup je crois que mon inconscient à fait grève à ce moment-là…)

Airbourne : la nuit tombe, la chaleur aussi, les éclairages commencent à faire leur boulot et Airbourne arrive complètement déchainé sur scène ! Ces gars-là ce sont de vraies piles électriques : ils courent partout, sautent partout, jouent des solos interminables (le chanteur finira par grimper à mains nues sur le pilonne des lumières pour faire son solo à 50m du sol, sous les regards complètement paniqués du service de sécurité ! Aucun accident a déplorer, il est simplement redescendu comme il est monté et a continué son show l’air de rien !). Bref, Airbourne a sorti son épingle du jeu et a mis le public en feu, marquant ainsi le grand coup d’envoi du festival.

Slipknot : Ils font partie des groupes que j’affectionne particulièrement, mais que je n’avais jamais eu l’occasion de voir en live. Têtes d’affiche du premier jour, toute la grande scène a été redécorée à leur effigie, des logos en métal, de la pyrotechnie, et tous les instruments (ils sont 9). La grande question que tout le monde se posait dans le festival était « mais qui va jouer à la basse ce soir ?! » Car c’était leur premier concert depuis la mort de leur bassiste Paul Gray et le groupe a fait savoir dans la presse que cette mort les a beaucoup affectés, à tel point qu’ils ne savent pas encore si le groupe va continuer sans lui (il était l’un des membres fondateurs). Ce sont donc des musiciens endeuillies qui sont venus sur scènes, sincèrement affectés et mal à l’aise de jouer sans lui. Le chanteur expliquera que le concert est pour eux un moyen de commémorer sa mémoire. Le groupe ne va pas vers le futur, il se retourne vers le passé. Pour l’occasion, ils avaient donc revêtu les costumes et les masques de leur premier album et joué principalement leurs anciens « tubes ». La question du bassiste a était réglée très sobrement (bien qu’un peu morbide) : Paul Gray était notre Bassiste, Paul Gray restera notre bassiste. Un mannequin vêtu du costume et du masque de Paul était présent sur scène à côté de sa basse. Un joueur fantôme, mais bien présent. Le groupe ne cessera d’ailleurs de lui rendre hommage tout au long du concert. Concert qui était d’ailleurs assez impressionnant, des flammes partout, des morceaux à la pelle, le fameux solo de batterie la tête en bas… on en a pris plein la gueule ! Le seul bémol (et c’est bien une ironie) : c’était les basses !!! Beaucoup de basses, trop de basses, physiquement c’était très dur. Notre cage thoracique fait caisse de résonnance, résultat au bout d’une heure de concert, on se sent mal et on a envie de vomir… Mais pas assez pour me gâcher mon concert

Mass Hysteria : premier concert de cette deuxième journée de festival, Mass Hysteria est attendu de pied ferme ! En backstage le chanteur prend le micro et commence déjà à chauffer le public. Une fois arrivé, sur scène il s’exclamera, d’un « ouah putain le monde !!! » (40 000 personnes) ce qui lancera définitivement le coup d’envoi de ce deuxième jour ! C’est la deuxième fois que je les vois en live (ils avaient fait la première partie de Limp Bizkit) et chauffer un public c’est bien un truc qu’ils savent faire (on ne leur a accordé que 30 minutes pour ça !). Leur son était juste énorme, ils ont réveillé les derniers piniouses encore dans leurs tentes, pas remis de leur cuite de la veille. C’est vraiment eux qui m’ont donné la pêche nécessaire pour enchainer les 8 concerts qui suivront. On retiendra particulièrement leur dernier morceau joué dans la fausse au milieu du public qui leur tourne atour et le chanteur qui a payé son coup à fin du set ! Mass Hysteria, c’est la french touch qui fait toute la différence.

Diamond Head : Mass Hysteria a mis la barre très haute, Diamond Head n’arrivera pas à l’atteindre. Concert neutre, je l’ai déjà oublié…

Loudblast : deuxième fois que les vois en live et toujours pareil : j’attends encore le deuxième effet kiss kool. Même si je dois reconnaître que leur son était nickel (malgré les basses).

Anthrax : moi j’aime bien ces vieux groupes au style improbable, qui n’ont pas changé depuis 20 ans, mais qui existent toujours. Un show assez long avec une reprise plutôt sympa de « Antisociale » de Trust.

Slayer : le groupe de Bourrins du festival. Le plus sympa dans un concert de Slayer, ce n’est pas ce qui se passe sur scène, mais dans le public ! lol

Papa Roach : problème technique sur scène, les micros saturent dans les basses (tiens tiens tiens….) on s’attend à ce que le concert soit annulé… Finalement le groupe se pointera avec 10 minutes de retard (qu’il ne pourra pas rattraper, timing oblige). Papa Roach, c’est probablement le groupe le plus « commercial » de la liste (arrivé en pleine explosion de la fusion il a enchainé, les tubes cherchant parfois son style). J’étais assez curieux de les voir sur scène, mais aussi de voir comment ils seraient reçus par ce public de métaleux… J’ai étais vite fixé : ils ont tout déchiré ! (sur ce coup-là, ils m’ont bien eu !)

Megadeth : pas trop mon style… je ne vais donc pas en parler.

Tarja : ça avait l’air pas mal… le seul problème, c’est qu’ils sont passé juste avant Metallica… du coup une grosse partie du public (nous y compris) a fait l’impasse sur celui-là histoire d’avoir une bonne place pour le concert suivant (on l’a quand même regardé de loin, mais bon…)

Metallica : bon nous y voilà… ce concert mériterait un article à lui tout seul. Je connais des gens qui ne sont pas fans de Metallica, mais alors pas fan du tout ! Pourtant, je ne connais personne qui les a trouvé nuls en concert… Ils font un peu l’unanimité. Metallica en live, c’est ce qu’on appelle des patrons ; c’est impressionnant, ce n’est comparable avec rien, c’est le genre de moment que vous vivez en doutant de sa réalité et dont il vous faut des jours pour vous en remettre. Une intro grandiose, des feux d’artifice, des boules de feu, des écrans plus que géants, un son d’une finesse inégalée, des morceaux devenus des hymnes, des guests, une ambiance réconfortante, un show de 2H30, ou plutôt : la chair de poule pendant 2H30 ! J’ai dû voir une centaine de concerts au moins, et celui-ci dépasse de loin tout ce que j’ai pu vivre jusqu’à présent. Ce n’est pas un spectacle, ce n’est pas un concert, c’est une expérience humaine.

Pour vous donner une petite idée de la chose, voici mon moment préféré :

Pour résumer, le Soniphère c’est un festival extrêmement bien organisé, sans incident, rempli de métaleux tatoués de partout, mais gentil comme des ours, tous réunis pour boire de la bière et écouter du métal au soleil.

Le Sonisphère est programmé pour l’année prochaine, il durera 3 jours et on parle déjà d’AC/DC… Il ne fait aucun doute que j’y serai, et je vous conseille d’en faire autant (et de penser à prendre 2 boites de bouchons pour oreille !).

Mon prochain concert, sera normalement Feist !