Entretien avec Theo Lawrence And The Hearts

Theo-Lawrence

Theo Lawrence And The Hearts, c’est la petite pépite sortie de nulle part que l’on n’attendait plus. Subtil mélange alliant la sincérité émotionnelle du R’n’B, le storytelling de la Country Music, et la force primitive du Rock & Roll, leur univers vous transporte dans un monde où la musique est reine.

Ils sont jeunes, adorables, bourrés de talents, et ils ont accepté de répondre à mes questions !

Vous écoutez quoi en ce moment ?
Environ 60% de vieille musique, 40% de musique moderne. Personnellement, je suis assez fan de Hip Hop. Dans les artistes que j’aime beaucoup, il y a Anderson Paak and the Free Nationals, Matthew E. White qui a un label qui s’appelle SpaceBomb Records. Il a fait un album qui est une grosse référence pour moi. Y’a un label qui s’appelle Big Crown  Records à NYC, c’est une équipe de producteurs qui fait des disques de ouf.

Quand vous avez monté le groupe, vous avez tout de suite su que vous vouliez faire ce style-là ou vous avez testé différentes choses avant de trouver votre son ?
Non, on ne s’est jamais assis en se disant qu’on allait faire un certain style de musique. Tout le monde écoute beaucoup de choses, collectionne les disques, etc. Il se trouve que lorsque l’on joue ensemble, ça donne Theo Lawrence and The hearts, mais ce n’est pas calculé. À force de jouer ensemble, d’écrire des morceaux, de voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, le groupe finit par trouver une personnalité.

Du coup on peut s’attendre à des grosses évolutions dans vos prochains albums ?
Oui, c’est clair que l’on n’a pas l’intention de faire la même chose d’un disque à un autre, d’ailleurs entre le 45T et l’EP il y a déjà un gros écart. On va bientôt s’atteler au premier album et je conseille aux gens de ne pas s’attendre à truc en particulier, car ils risquent d’être surpris. À chaque répète, on change de cap, même si on reste assez fidèle à l’âme de chaque chanson.

Pourquoi avoir choisi le format 45T pour votre premier enregistrement ?
C’est comme ça comme préfère écouter la musique chez nous. Ça me semblait inconcevable de le sortir autrement. J’ai l’impression que ça n’existe pas tant que ce n’est pas sorti dans ce format-là. Dans ma conception de la musique et la façon dont je l’écoute, si tu me dis que ma musique est sortie sur internet, j’ai l’impression que c’est une fausse sortie ou quelque chose d’alternatif, car au-delà du format, c’est aussi une histoire. Le 45T c’est toujours différent, tu vas y trouver des choses qui ne sont pas forcément sur l’album, etc. On voulait aussi garder cette approche « face B », ça donne aux chansons une histoire particulière. Après on respecte aussi les préférences d’écoutes de chacun, donc notre album sera multi support bien évidemment.

Si vous avez la possibilité de chanter avec des Guest, ça serait qui ?
Dan Award black forcément, qu’on ne présente plus, Richard Swift à la production également, et une chanteuse que j’aime beaucoup : Feist.  C’est l’un de premiers albums que j’ai achetés et il m’a complètement marqué. Au fond de moi, j’ai toujours espéré qu’elle serait un peu moins occupée à un moment donné que l’on pourrait peut-être envisager une collaboration. Actuellement, on coécrit des morceaux avec Don Cavalli, un français qui fait de la super musique.

Où en est votre premier album ?
Il est écrit, on va se mettre à l’enregistrer. On ne peut pas encore donner de date de sortie précise, mais tout ce que l’on peut dire c’est que l’on n’est pas du genre à trainer.

Ça serait quoi la prochaine grosse étape dans votre carrière ?
L’album occupe une place assez importante, car c’est le premier. On tourne depuis un an, donc un bel objectif, ça serait de faire un concert en dehors de la France.

Quelqu’un qui ne vous a jamais vu sur scène, il doit s’attendre à quoi ?
Sans prétention, j’imagine que ce que l’on fait est assez différent de ce qu’on a l’habitude de voir à paris, du moins pour les groupes locaux. Je ne connais pas beaucoup de groupe qui partage nos influences dans la région. Tu pourrais être surpris par exemple qu’il n’y ait aucune machine sur scène.

Comment faites-vous pour choisir quelle chanson aura sa place sur l’album ?
Quand j’achète un disque, j’aime beaucoup lorsqu’il y a une ambiance globale, un univers. Tu peux ruiner un album en mettant les chansons dans le mauvais ordre par exemple. Donc si on décide de mettre de côté certaines chansons, ce n’est pas tant sur leur qualité, mais plus sur leur place dans un ensemble. Ce sont des titres qui se retrouveront probablement sur un 45T,  par souci de cohérence. Après si un morceau ne nous parait pas assez bon, il ne fait pas long feu, que ce soit sur scène ou sur l’album. Il nous arrive de tester des chansons sur scène pour voir ce que ça donne justement, mais si on ne le sent pas ou s’il ne fait l’unanimité, on le jette. Il y a tellement de chansons à écrire, que l’on est assez exigeant sur ce point.

Vous arrive-t-il de donner une deuxième vie à certaines de vos chansons justement ?
Tu peux être convaincu qu’un morceau et bien, mais une fois sur scène ça ne marche pas et tu te rends compte que c’est plus un morceau de studio. Et inversement, il y a certains morceaux qui rendent très bien sur scène, mais qui sont impossibles à enregistrer. On a un morceau que l’on traine depuis le début du groupe justement, toutes les tentatives d’enregistrement ont été un échec, mais c’est le morceau qui rend le plus sur scène. Donc c’est impossible pour nous de le jeter, car s’il fait cet effet-là en live, c’est forcément pour une  bonne raison. On vient de le revisiter justement et va probablement réussir à le mettre sur l’album. Toutes les chansons ont vraiment une histoire.

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