Hier soir à Montréal, il y avait Mogwai au Théâtre Beanfield.
Et autant vous dire que la salle était pleine à craquer pour accueillir les maîtres écossais du post-rock. La soirée a commencé avec deux premières parties : Brainiac, que j’avais déjà eu l’occasion d’écouter auparavant, a chauffé la salle avec son énergie électrique. Puis ce fut au tour de Ye Gods, une découverte pour moi. Une proposition musicale intrigante, un peu déroutante au début, mais qui a bien préparé l’atmosphère pour la suite.
Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, Mogwai est un groupe originaire de Glasgow, formé en 1995. Ils sont considérés comme des pionniers du post-rock, ce genre instrumental qui aime jouer avec les crescendos émotionnels, les explosions de guitares saturées et les longues plages atmosphériques. Depuis bientôt 30 ans, Stuart Braithwaite et ses comparses construisent un univers sonore unique, puissant et hypnotique.
C’était la première fois que je les voyais en concert, et pour être honnête, j’avais une petite crainte avant de venir : que le show soit un peu monotone, que les morceaux finissent par se ressembler. Mais pas du tout. Dès les premières notes, j’ai été happé par les mélodies envoûtantes, les montées maîtrisées, les déferlantes de sons qui semblaient nous traverser de part en part. Chaque morceau était une nouvelle vague, tantôt douce, tantôt furieuse, toujours juste.
Le dosage entre tension et relâchement était parfait. Pas un instant je n’ai décroché. Mogwai a cette capacité rare de raconter des histoires sans paroles, juste avec la musique, en faisant passer une palette d’émotions incroyablement riche. On est passés par la mélancolie, l’euphorie, la colère sourde… et à chaque fois, c’était beau, puissant, sincère.
En sortant du Théâtre Beanfield, j’avais encore des frissons. Si vous avez l’occasion de les voir passer près de chez vous, foncez. Ce n’est pas seulement un concert, c’est une expérience.