Il n’existe pas de bon match de rugby sans troisième mi-temps. La finale du Top 14 opposant Castres à Montpellier, le 2 juin au Stade de France, n’a pas dérogé à la règle et contre toute attente, c’est Mika qui l’a remportée !
Je ne suis pas particulièrement fan du ballon ovale, mais de l’artiste, oui ! J’ai donc fait le déplacement jusqu’au stade avec des amies en attendant impatiemment cette fameuse troisième mi-temps !
Il n’est pas minuit lorsque, une fois célébrée la victoire des Castrais (13-29), une scène de 35 mètres de largeur se dévoile peu à peu au centre de la pelouse, face à la tribune présidentielle. Ses contours dessinent un coeur rouge doté d’ailes blanches. Quatre musiciens y prennent place. En contrebas, 40 danseurs, posture ferme, n’attendent qu’un signe. Le stade est plongé dans le noir.
Soudain, la scène s’illumine. Le supplément de fête peut commencer.
Les sportifs bougent au rythme des premières percussions, rappelant le rituel néo-zélandais. À leur droite, 12 enfants leur répondent à cadence similaire. Une battle s’improvise, avant que tous s’unissent pour accueillir Mika.
Au son des premières notes de Relax, Take it Easy, le chanteur émerge d’un nuage évaporé de la scène. L’artiste déploie une palette de 6 tubes dont celui qui l’a fait connaître 11 ans plus tôt, Grace Kelly. Mika au stade de France, c’est une première de prestige. Il le sait, il le sent, ses élans traduisent son enthousiasme : le voilà qui balaye la scène à grandes enjambées puis prend le temps de se nicher derrière son piano coloré. Il y livre un court set acoustique, remercie la Ligue Nationale de Rugby, félicite les vainqueurs, mais aussi les perdants.
Sur la pelouse, coachés d’une main de maître par Stéphane Jarny, petits et grands danseurs accompagnent Mika ; ils lui offrent une haie d’honneur puis forment un M durant Elle Me Dit.
L’artiste ayant confié vouloir « transporter rapidement le stade dans un autre monde », on peut considérer qu’avec Underwater, l’essai est marqué, transformé, fêté ! Sur le refrain, Mika nous invite à l’union, les lumières de nos téléphones scintillent. 80 000 étoiles font briller un stade où communient autant d’amateurs de Rugby reconvertis en fans du chanteur.
Lorsque des feux d’artifices couleur or, en illustration de We Are Golden, jaillissent de la toiture de l’arène, on se rappelle cette évidence maintes fois énoncée : Mika est vraiment un showman !
Le public, qui n’avait majoritairement pas fait le déplacement pour lui, est conquis. La note finale est signée Origin of Love : « Let’s talk about love » (Il est temps de parler d’amour) clame l’interprète avant de saluer le public aux côtés de ses musiciens et de s’en retourner par où tout avait commencé : l’entrée des joueurs.