George Ezra à la Seine musicale

Dans le cadre de la tournée de son troisième album Gold Rush Kid, George Ezra faisait une halte à la Seine Musicale de l’île Seguin à Boulogne Billancourt. 

George Ezra

Crédits : Cerise Romedenne

On l’a découvert en 2014 avec son tube Budapest. Depuis, George Ezra conserve un public fidèle en France. Mais force est de constater, si l’on en croit les discussions interceptées à la Seine musicale, que ce public est en partie constitué d’Anglais installés à Paris. Celui qui a fait ses premières scènes à Bristol se produira deux soirs de suite à l’O2 Arena de Londres ; 40 000 personnes en tout. Ce soir, sur l’île Seguin, on frôle les 7 000 places.

Passenger

Crédits : Cerise Romedenne

Avant d’applaudir George Ezra, la salle s’échauffe. Rares sont les premières parties déjà connues du grand public. Mais à l’occasion de cette tournée, George Ezra a convié Michael Rosenberg dit Passenger à ouvrir le bal. Tout le monde connait cet Anglais de 38 ans qui a cartonné en 2012 avec le morceau Let Her Go. Vingt heures passées, il se poste au centre de la scène, guitare acoustique autour du cou. Quatre spots sur pied projettent une lumière jaune or dans son dos. Passenger chante un premier morceau et annonce non sans humour que le deuxième est une nouveauté : il joue… The Sound of Silence de Simon and Garfunkel ! Il poursuit avec cinq autres titres parmi lesquels le fameux Let Her Go dont le public connaît le refrain par cœur. 

 

Après une entracte de trente minutes, la salle s’assombrit, l’écran prend l’allure d’un rideau de théâtre rouge, la foule s’impatiente. Les musiciens s’installent. George Ezra arrive saluant son public vêtu d’une veste en jean floquée Gold Rush Kid dans le dos, et amorce le concert avec le single du dernier album Anyone for you.
Le country Cassy’O terminé, il s’empresse de présenter ses musiciens placés sur l’estrade dans son dos : sur les trois premières marches, l’accompagnent un claviériste à gauche et un guitariste et un bassiste à droite. Sur les trois suivantes, sont installés le batteur, la saxophoniste, le tromboniste et la trompettiste.Le chanteur enchaîne avec Get Away, Gold Rush Kid et Pretty Shining People qui atteint des tons gospel grâce aux chœurs.

George Ezra

Crédits : Camille Gabriels

Sur Barcelona, le guitariste fait pleurer son instrument tandis que le batteur troque ses baguettes pour des maracas. Le public se saisit de la tendresse du moment et chacun allume la lampe torche de son téléphone portable. George continue de déballer d’anciens titres comme Saviour ou Did you Hear the Rain ?, puis six musiciens s’éclipsent derrière le rideau. Le claviériste s’installe devant un piano droit beige sur lequel sont dessinés des boussoles et autres éléments géographiques. George entame Hold My Girl en piano-guitare-voix. All My Love se démarque par un défilé de solo de trompette, de saxo et de trombone. De toute évidence, les cuivres apportent une saveur particulière à la musique, davantage de coffre, et on se dit que beaucoup d’artistes devraient étudier l’idée !

George Ezra

Crédits : Camille Gabriels

Avant de soulever la foule avec Green Green Grass, le chanteur explique qu’il a écrit le morceau à la suite d’une découverte étonnante : en vacances sur une île avec des amis, il s’est retrouvé par hasard en plein milieu d’une fête. Contre toute attente, il s’agissait de funérailles. L’étrange événement est resté un instant festif jusqu’au sein des concerts de George Ezra. Après Blame It On Me et Paradise, le public reprend Budapest en choeurs.Rappel. Le public réclame l’artiste qui se fait attendre. Pour un dernier tour de piste, il choisit Dance All Over Me et le single de son deuxième album Shotgun. La foule ne s’arrête pas de danser.
« Je ne vous mens pas, vous êtes l’un des publics les plus bruyants de toute la tournée ! » conclu-t-il. Notre réputation reste intacte.