Hier soir à Paris, il y avait Antony and the Johnsons à la salle Pleyel !
Cette mini tournée s’inscrit dans le cadre de l’excellent festival Days Off 2012 organisé comme chaque année par la Cité de la Musique. Si vous ne connaissiez pas, je vous encourage vivement à jeter un oeil au site du festival, leur programmation est toujours exceptionnelle.
Le projet très intime « Cut The World » est composé de titres des quatre albums de Antony and the Johnsons et d’inédits arrangés pour orchestre symphonique par Nico Muhly, Rob Moose et Maxim Moston. Il était accompagné pour l’occasion par le talentueux orchestre national d’Île-de-France tout de blanc vêtu (alors que Antony and the Johnsons était en noir). Je n’ai pas retenu le nom du scénographe (désolé) mais son travail de mobiles géants suspendus au-dessus de la scène était vraiment magnifique et s’associait parfaitement avec les jeux de lumière.
Antony and the Johnsons a une voix déchirante, tout le monde est d’accord avec ça, mais il faut vraiment le voir en live pour qu’elle prenne toute sa dimension. Il chante avec une aisance déconcertante et un corps habité. Sous ses airs de petite chose fragile, il était néanmoins très à l’aise sur scène. Il n’a pas hésité à stopper une chanson pour éternuer, à se reprendre suite à un faux départ, à encourager le pianiste à oublier la partition pour le suivre à l’instinct ou à demander au public de lui traduire les paroles de « Trust Your Mother », avant de la reprendre en français. Uniquement au chant durant la majeure partie du concert, il nous a également offert quelques chansons au Piano, dévoilant ainsi la palette complète de son talent.
Il avait d’ailleurs une théorie très intéressante sur la femme : comment serait le monde si Jesus était une Femme ? Ou si chaque Politicien était remplacé par sa propre femme ? (il a d’ailleurs salué la France pour ses efforts concernant la parité). Je vous laisse y réfléchir…
J’ai trouvé que le froid de la salle (elle était climatisée), son acoustique, le silence du publique, la scénographie les jeux de lumière et la voix envoûtante de Antony and the Johnsons se mélangaient à la perfection, créant ainsi une ambiance vraiment unique et saisissante.
Suite à environ 1H30 de concert, il nous a quitté avec un rappel sur « hope there is someone », plusieurs remerciements et une standing ovation.
Il repassera à Paris au printemps 2013, ne le manquez pas !
Mon prochain concert c’est demain et c’est Regina Spektor ! Stay Tuned 😉