Le 3 juin 2019, une bande de musiciens se réunit au mythique Club 100 à Londres pour donner un concert intimiste et caritatif (pour l’association Shooting Star Children’s Hospices). C’est la naissance de The Jaded Hearts Club (le club des coeurs blasés). Au départ le groupe fait majoritairement des reprises des Beatles, comme Twist and Shout – extrait du concert au Club 100 :
Le concert donne lieu à la sortie d’un vinyle de 12 titres en janvier 2020, en édition limitée (toutes écoulées bien sûr.).
Un supergroupe !
Si vous n’êtes pas familier avec le concept de supergroupe ou all-stars band, il s’agit d’un groupe formé par des musiciens issus d’autres groupes reconnus. The Jaded Hearts Club est composé de Miles Kane (leader des Rascals mais surtout l’acolyte d’Alex Turner dans les Last Shadow Puppets). On le retrouve avec le club des coeurs blasés au chant pour notre plus grand plaisir et on le voit même danser dans l’excellent clip Love’s Gone Bad (reprise de Chris Clark, 1966) :
On retrouve aussi Matthew Bellamy (oui oui!), qu’on ne présente plus. Le prodige multi-instrumentiste a choisi la basse pour accompagner les coeurs blasés, mais on le retrouve également au chant dans deux morceaux : We’ll Meet Again et Fever.
Le troisième chanteur de la bande est Nic Cester (Jet), qui n’a rien perdu de son énergie légendaire. Sa voix est puissante et authentique, comme dans Reach Out I’ll Be There (reprise de The Four Tops, 1966) :
Et ce n’est pas fini !! Pour accompagner ce beau monde, encore du beau monde ! On retrouve Graham Coxon à la guitare, en plus d’avoir été le guitariste de Blur de 1988 à 2002, il a accompagné Peter Doherty sur son album Grace/Wastelands. Sean Payne à la batterie (batteur des Zutons) et Jamie Davis, guitariste et ancien gérant de Transcopic Records, qui est à l’initiative du projet.
Des reprises !
Pour ce projet, nos stars du rock ne pouvaient pas nous faire plus plaisir, le choix des morceaux est jubilatoire. On est dans les années 50-60 (d’où l’univers en noir et blanc) avec des tubes comme I Put A Spell On You (Screamin’ Jay Hawkins, 1956) ou Money (Barrett Strong, 1956) déjà reprise par les Beatles en 1962. Mais aussi des morceaux plus rares comme This Love Starved Heart Of Mine (it’s killing me), interprété à l’origine par Marvin Gaye mais présent sur aucun de ses albums.
En plus de l’album live sorti en janvier 2020 le groupe sort un album studio en mars intitulé You’ve Always Been Here et il est excellent ! Le concept, vous l’aurez compris est de remettre au gout du jour une sélection de titres plus ou moins connus des années 50-60 et le résultat est un concentré de rock énergisant ! Seule déception, avec la situation sanitaire actuelle vous n’êtes pas près de les voir en concert.
On se quitte en musique avec Nobody But Me (reprise des Human Beinz, 1967) :