Live Report : Wax Tailor au Studio TD de Montréal

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Hier soir à Montréal, il y avait Wax Tailor au Studio TD dans le cadre de sa tournée nord-américaine célébrant les 20 ans de son premier album Tales of the Forgotten Melodies.

Un anniversaire marquant pour un artiste qui a su imposer son univers trip-hop cinématographique au fil des années. La salle était pleine, preuve que son public montréalais est toujours au rendez-vous. Mais cette fois-ci, le DJ français avait opté pour une configuration plus dépouillée : seul sur scène avec ses platines, un retour aux sources qui avait de quoi piquer la curiosité.

Avant son entrée en scène, c’est Napoleon Da Legend qui a assuré la première partie. Un choix judicieux tant le rappeur sait chauffer une salle. Son énergie et son flow tranchant ont parfaitement préparé le terrain pour la suite.

Quand Wax Tailor est apparu, l’ambiance était déjà bien installée. Son set, composé de longs DJ sets accompagnés d’illustrations projetées en arrière-plan, mettait en avant ses influences hip-hop et trip-hop. On replongeait instantanément dans les sonorités des années 90, un pur plaisir pour les nostalgiques. Pourtant, malgré cette immersion sonore et visuelle soignée, il manquait un petit quelque chose. J’avais déjà eu l’occasion de le voir accompagné d’un orchestre et de nombreux invités, et c’est clairement dans ces configurations plus riches qu’il excelle. Seul, il livrait une performance efficace, mais parfois un peu mécanique et répétitive.

Le moment le plus vivant de la soirée est survenu lorsqu’il a invité Napoleon Da Legend à le rejoindre sur plusieurs morceaux. Là, on a vraiment senti Wax Tailor prendre du plaisir, interagir, vibrer avec la musique. C’est dans ces instants qu’il brillait le plus, et c’est peut-être ce qui m’a laissé une petite frustration : on aurait aimé plus d’échanges, surtout pour célébrer 20 ans de carrière. Lui qui a collaboré avec des artistes de renom comme Ghostface Killah, Tricky, Charlotte Savary, R.A. The Rugged Man ou encore Aloe Blacc, on aurait pu s’attendre à quelques surprises sur scène, des interventions marquantes qui auraient renforcé l’émotion de cette rétrospective.

Le concert était bon, sans aucun doute, mais pas transcendant. Un solide 4 sur 5. Une soirée agréable, un bel hommage à ses débuts, mais sans la magie des grandes heures de Wax Tailor. Et puis, cette blague douteuse en fin de set sur le « 51e État »… On aurait largement pu s’en passer…