Comme tous les étés depuis maintenant huit ans, le festival gratuit Fnac Live Paris s’est tenu à l’Hôtel de Ville le mois dernier, du 5 au 7 juillet. Durant ces trois jours, des artistes de talent se sont produits sur la scène du Parvis, ouverte à tous, ainsi que sur la scène du Salon à l’ambiance plus intimiste et accessible uniquement sur invitation. Parmi les participants à cet événement phare de l’été parisien, on retrouve notamment Sting et Shaggy, Petit Biscuit, Asaf Avidan, Moha La Squale, Angus & Julia Stone, Ibeyi… Fnac Live Paris aime mêler les genres et tout le monde y trouve son bonheur !
Le succès du line up ne fait aucun doute une fois sur place : le beau temps aidant, il y a foule devant la scène principale, mais aussi sur les trottoirs, et même sur quelques balcons alentours. J’arrive au début du set d’Asaf Avidan dont la voix rauque et incroyablement puissante ne tarde pas à ensorceler l’audience. Celui qui s’est fait propulser sur le devant de la scène internationale en 2012 grâce à un remix par Wankelmut de son titre Reckoning Song parvient à nous faire entrer dans son univers mélancolique aux prouesses musicales toujours plus impressionnantes. Il laisse ensuite sa place au nouveau talent du rap Moha La Squale dont la réputation n’est déjà plus à faire : dès son arrivée sur scène, c’est l’hystérie. Les fans sont au rendez-vous et n’hésitent pas à donner de la voix sur les morceaux du rappeur. Après ce set court, mais intense, c’est au tour de Petit Biscuit, à qui on doit le magnifique Sunset Lover, de faire son entrée. S’il était assez timide à ses débuts, on constate vite que le jeune DJ a pris de l’assurance. Il prend du plaisir et il sait aussi en donner à son public, qui est particulièrement réceptif. Les morceaux s’enchaînent et ne se ressemblent pas, mais ils partagent tous ces sonorités légères et sensuelles propres à l’univers de Petit Biscuit. Et l’électro n’a pas dit son dernier mot puisque l’une des figures majeures de la techno, Vitalic, ferme ce premier jour de festival en finissant d’enflammer le public à l’aide de titres efficaces qui débordent d’énergie.
Le lendemain réserve également de très belles surprises aux festivaliers, notamment avec le passage de deux artistes iconiques sur la scène du Salon : Sting et Shaggy. Mais Eddy de Pretto, qui se produit sur la scène du Parvis à la même heure qu’eux, n’a pas à se plaindre de l’accueil qui lui est réservé. Ce phénomène de la chanson française fait beaucoup parler de lui depuis la sortie de Fête de trop, single extrait de son premier album Cure, en raison de sa facilité à mélanger les styles, du mordant de ses paroles et de son rejet des codes. C’est avec enthousiasme que l’audience l’acclame et se laisse porter par des chansons qui se font tantôt aériennes, tantôt engagées. Lui succède ensuite Degree, jeune Nantais sensible et posé dont la musique laisse planer un nuage de douceur sur la foule. Et comme la veille, la soirée s’achève dans une ambiance de boîte de nuit avec le duo de DJ Synapson et l’une des meilleures recrues de l’électro made in France, Feder. Quant au dernier jour de festival, il est en grande partie sous le signe de la poésie avec, entre autres, la délicatesse d’Ibeyi, la pop dépouillée d’Angus & Julia Stone et la plume ravageuse de Gaël Faye.
Une fois de plus, Fnac Live Paris a mis les petits plats dans les grands et nous a fait vibrer du début à la fin. Différents artistes, différents univers et différents styles se sont succédé sur ces scènes, mais le même sentiment prédomine : l’émerveillement. Vivement l’année prochaine !