Je dois vous avouer qu’appréciant particulièrement Charlie Winston j’avais une grande hâte de le voir hier soir en concert. Actuellement en tournée suite à la sortie de Square 1, son dernier album, il jouait à L’Elysée Montmartre à guichet fermé.
19h45, la musique s’arrête et Charlie apparait sur scène, encore vêtu de son manteau, pour nous présenter sa nouvelle partie : la jeune Naya. Celle-ci est venue nous présenter quelques titres de « Ruby« , son premier album. La jeune fille finaliste de The Voice Kids en 2014 nous présente des morceaux électro, rock et pop tels que « Ailleurs solaire », « Ego KO », « Girl on the moon », « Cat song » ou encore « Quelque chose de toi ». Naya est très à l’aise sur scène, elle sait se faire entendre et emmène avec elle le public.
Après une courte pause, Charlie Winston arrive alors dans un jeu scènique parfait : il se trouve derrière des panneaux blancs qui ne laissent transparaitre que son ombre noire dansant derrière. Le temps de prendre sa guitare nous voilà déjà en train de chanter les premières paroles d’Another Trigger titre phare de son troisième album, Curio City. Charlie est accompagné de ses deux musiciens : Sam Walker à la batterie et Danny Keane au clavier et au violoncelle. Les trois musiciens se déchaînent sur scène et donnent tout ce qu’ils ont pour produire un incroyable show. Les trois termineront d’ailleurs trempés à la fin du concert.
L’artiste enchaîne alors Kick The Bucket, Speak To Me et Hello Alone, trois titres de ses deux premiers albums, Hobo et Running Still. L’artiste rit avec le public se moquant gentiment des quelques voix féminines lui criant des louanges. Il nous apprend aussi pourquoi il revient sur scène après avoir dit arrêter : alors qu’il prévoyait de partir habiter au Malawi, une hernie discale l’empêche de décoller et on découvre que son fils a des problèmes de santé.
L’artiste poursuit son concert par sept chansons tirées de son dernier album : les entrainants « Here I Am » et « Photograph », les plus mélancoliques « Until Tomorrow », « Get Up Stronger », « Airport » et « Rendez-Vous », avant de retrouver la folie de « Feeling Stop » où il sera accompagné du rappeur Bajoli. Nous notons la douceur du titre « Airport » en hommage aux réfugiés. Charlie Winston avait d’ailleurs rencontré certains d’entre eux lors du tournage du clip de Say Something :
L’artiste poursuit par un duo sur « No Roots », cover de Alice Merton, avec Naya, sa première partie ; il poursuit, seul, avec Spiral. Vient alors le moment des titres les plus connus de l’artiste, de quoi ravir le plus public : Generation Spent, I love Your Smile, Like A Hobo, A Light (night) et In Your Hands. Le public chante à tue tête et l’artiste s’amuse à faire chanter parfois les hommes, parfois les femmes pour l’accompagner. Nous avons particulièrement apprécié la Battle entre lui et ses musiciens au moment de « I Love Your Smile » où le but était de reprendre le refrain de plus en plus vite jusqu’à ne plus en pouvoir. De même, la scénographie de « A Light » était magnifique : l’artiste enlevant un néon de son décor pour descendre dans le public et « purifier les âmes » de sa lumière. Enfin, « Generation Spent » sera ponctué d’un moment de batterie par les trois compères à 6 baguettes. C’est alors le moment de quitter la scène, mais cela pour un très (très) court instant.
Charlie et ses deux musiciens reviennent pour nous interpréter les quatre derniers titres de la soirée : Lost In The Memory, The Weekend, Say Something et Losing Touch. Charlie sera accompagné de sa soeur, Vashti, pour le premier titre, dans un moment de grande grâce. Voici alors arrivé le moment de saluer la foule qui acclame le chanteur. Mais la soirée ne se termine pas ici pour Charlie qui propose une séance de dédicaces à la sortie du concert : tout pour plaire.