Grise c’est le nom que je me suis offert pour m’aider à sortir de moi-même. Être moi et une autre pour écrire et la nommer Grise. Gris-bleu, gris-vert, gris-rose… Grise a trouvé une couleur, un langage supplémentaire-complémentaire: le Cornac. Le Cornac sur une terre lointaine est un homme qui accompagne, soigne un éléphant toute sa vie durant. Ils font les jours et les nuits ensembles, ils s’adaptent, chacun avec sa manière d’être au monde et font route ensemble, s’harmonisent. Grise Cornac c’est le nom-poétique-composé de notre duo. Pas de style, pas de genre musical défini, on suit le fil conducteur de nos inspirations et de nos jeux.
Comment s’est formé votre duo ?
Je connais Quentin depuis bientôt 15 ans et j’ai toujours été sensible à sa production. C’est un artiste multi-instrumentiste qui sait me surprendre. Grise Cornac a plus de 5 ans, nous avons commencé à jouer ensemble des morceaux très intimistes voir confidentiel. Nous explorons. Nous aimons nous surprendre nous même.
Quel a été votre parcours artistique ?
L’Être à la Nuit est un album ou chaque chanson est une lettre intime. Les méandres du cœur et de la pensée illustrée en musique. Nous avions envie de longs paysages sonores pour ouvrir des espaces dans les songes de chacun.
Comment définiriez-vous le style de cet album ?
C’est de la chanson, j’écris en français. Mais chaque titre étant un monde, une performance nouvelle, parfois éloigné des codes actuels de la chanson, on dit (même si le choix de l’étiquette est difficile et fait toujours débat) « chanson alternative ».
Il y a quelque chose très théâtral dans vos chansons, est-ce une volonté de votre part ?
Volonté (rire) ? Je sais pas… c’est mon âme qui chante, se libère de cette façon-là.
Comme précisé auparavant, il y a quelque chose de très secret et pudique dans votre univers, une sorte de mélancolie délicate qui passe principalement par l’écriture plutôt que sur la musicalité, non ?
Quentin, le Cornac offre une grande musicalité, beaucoup de mélodie auquel j ajoute des émois équilibristes. Parfois des mots timides murmurés, d’autres fois crachés, jetés par la fenêtre du cœur.
Et pourtant votre musique n’est pas simplement faite pour des intellectuels, elle est à la portée de tous grâce à l’émotion…
Je cherche pas compliqué, je cherche sincérité.
Quelles sont vos influences musicales ?
On est des éponges. On aime écouter nos vieux maîtres mais on est facilement charmé par les créatifs. Patrick Watson, La Chica, Lemon Twigs, LoJo, Nino Ferrer, Dick Annegarn…
Comment s’est passé le MaMA Festival pour vous ?
C’était au FGO Barbara, j’aime beaucoup cette boîte noire. On a joué de nouveaux titres et le public m’a semblé captivé. Le concert à 11h du mat’ est un peu déstabilisant mais sur la scène je n’y ai plus pensé. La boîte noire, le public, gros son, la bulle s’est formée par la magie du spectacle vivant.
Avez-vous de futurs projets ? Y aurait-il des événements auxquels on pourrait participer ?
On vous donne rendez-vous à la Manufacture Chanson le 30 Novembre à Paris. À Nantes pour Tissé métisse le 15 décembre. Nous sommes en création, un nouvel album verra le jour à l’automne 2019.