Le slam, un genre unique

SLAM

Du registre poétique, le slam pourrait pourtant être la définition même de la frontière entre musique et poésie, une approche intéressante !

Le slam, bien que connu mondialement, est d’origine américaine, effectivement, c’est en 1987, que le poète américain Marc Smith crée le genre poétique très particulier qu’est le slam! Le but originel du slam, selon Smith, est de rendre la lecture de certains poèmes antiques à la fois moins ennuyeuse et moins élitiste, le slam laisse alors une grande liberté de choix, il n’a pas de règles particulières et chaque artiste de slam peut alors avoir la chance de créer ou d’utiliser ses propres règles!

Le slam se popularise mondialement au cours des années 1990.

Le premier slam européen sera allemand, ainsi en 1992, Norbert Gstrein, un auteur, fait monter sur scène (lors du festival littéraire international de Munich) Kaufman, un poète, après l’avoir entendu son élocution en slam d’un poème. La célébrité de Kaufman s’accroît et il est invité à diverses représentations allemandes.

C’est à la même période, que le slam apparaît sur l’hexagone, d’abord au Club-Club, un ancien bar à hôtesse, dans lequel des artistes de slam de produisent. Après une généralisation du slam sur le sol français, en 2004, des rencontres slam sont organisées partout sur le territoire, notamment le Grand Slam National, et Slam United.

En 2006, un slammer se détache du groupe, il s’agit d’un certain… Grand Corps Malade! Plusieurs fois vainqueur des tournois Bouchazoreill’slam, l’artiste sort son premier album de slam Midi 20.

En 2009, sous l’impulsion de différentes associations françaises, La Ligue Slam de France se constitue, liant ainsi plusieurs artistes de slam. Grand Corps Malade en est membre d’honneur, et Marc Smith y apporte de suite son soutient.

Bien que toutes règles ou conventions établies soit exclues du genre poétique du slam, il en existe en réalité, quelques une…

  • Inscriptions ouvertes à toutes et tous auprès du présentateur
  • On peut passer seul, en duo, en trio… pas de nombre maximal imposé, si ce n’est la limite technique (possibilité de poème collectif)
  • Pas de musique s’il s’agit d’un tournoi slam à proprement parler (en opposition aux soirées open mic ou spoken word)
  • Pas de décorations sonores, lumineuses ou vestimentaires
  • Pas d’accessoires (si le slameur ne connait pas son texte, il peut le lire sur scène)
  • Temps de parole de trois minutes maximum. Avec le temps et dans certains tournois, cette règle s’est émoussée pour laisser un maximum de 3 minutes et neuf secondes.
  • Un texte par passage sur scène
  • Texte issu de sa propre création
  • Un texte dit = un verre offert (est l’exception culturelle francophone)

Si le slam est souvent considéré comme un genre poétique des rues, ou encore populaire, il n’entretient toutefois pas de liens directs avec le rap ou le hip-hop et est aussi bien pratiqué en ville que dans les campagnes.