Il tend le micro, les fans connaissent chaque parole par coeur. Il balaye son bras de gauche à droite, la foule devient un champ sur lequel souffle le vent. Il ordonne de sauter, la salle se transforme en trampoline géant. Conan Gray, Californien de 25 ans, a enchanté le Zénith de Paris rempli par la Gen Z, le mardi 5 novembre.
Le 5 avril dernier, il sortait son 3ème album Found Heaven teinté par la musique des années 80, musicalement inspiré par Bowie ou A-ha. Perché sur une scène sous forme de podium, dans son pantalon patte d’ef et sa mini veste sans manche argenté, Conan Gray ressuscite les années disco. Look également adopté par quelques fans qui nous replonge automatiquement dans les concerts d’Harry Styles et Taylor Swift.
C’est son 3ème concert chez nous. Sourire indéfectible pendant 1h40, Conan Gray offre quelques axes de compréhension de ses chansons : avec The Astronomy, il confie sa peur de perdre un ami. The Story évoque ses batailles pour aller mieux et franchir les obstacles. Le chanteur très à l’aise sur scène et ses chansons auraient mérité un décors plus étoffé et vivant. L’Américain entame le rappel avec Bourgeoisieses. Le titre volontairement mal orthographié fait allusion à ses origines modestes. Entrée digne d’un début de concert. Il a troqué sa veste pour un t-shirt floqué « Baguette » à l’avant et une cape noire semblant singer la fausse fourrure, symbole de la bourgeoisie. Avant Maniac, Conan souhaite à chacun un retour en sécurité après le concert, tout comme il avait conseillé, à ceux qui en ressentaient le besoin dans la fosse, de s’accorder une pause dans les couloirs de la salle. Le concert parsemé de ses histoires de coeur se termine par Alley Rose, sous une pluie de confettis, une chanson de rupture écrite après s’être fait larguer non loin d’Abbey Road. En guise d’au revoir, il offre le pendentif qu’il avait autour du cou à la personne qui a la chance de l’attraper au vol. Conan Gray est radieux, talentueux et offre une « safe place » à ceux qui se déplacent pour lui. Vous ne pouvez qu’aimer ce garçon.