Alec à la guitare et aux chœurs, Rawad au chant et à la guitare et Vincent à la batterie forment la partie la plus mise en avant du groupe The Sheitan & The Pussy Magnets. Un nom qui claque, une musique précieuse (par la rareté des groupes de rock en France de nos jours) et précise, qui vise dans le mile, droit au cœur de tous les épris du rock britannique et au-delà. Après une première sortie intitulée I Don’t Wanna Be Nice, ils sortent leur deuxième projet, Nothing To Be Said le 22 octobre prochain. Le désir, la souffrance qu’il peut engendrer et l’absurde, sont quelques uns des thèmes de l’EP. C’est du rock direct, celui a qui une poignée de secondes suffit pour nous sortir d’une torpeur quotidienne trop présente et réveiller notre organisme. Non ! Leur musique ne revendique rien ni personne, ni même un mode de vie ou une esthétique particuliers. Du rock certes, mais de la musique d’abord, du partage et du plaisir. C’est la passion qui parle.
« Nous ne sommes pas dans une visée politique. Juste partager la musique. Nous ne sommes pas dans quelque constat de la société ou quoique ce soit d’autre. On veut faire passer un bon moment aux gens. »
Mais comment s’est formé le groupe ? D’où sortent-ils ? Pourquoi maintenant et de cette manière ?
Tous frappés par la musique à un moment ou a un autre, c’est elle qui les a réunis. Alec s’est mis à la guitare pour « faire comme Elvis », Rawad s’est prit une claque à 12 ans à l’écoute de Nirvana et Vincent a très vite fondu pour le métal, le rock, jusqu’au funk et à l’électro. Alec et Vincent grandissent ensemble et sont séparés au collège. Ils se retrouvent il y a peu et leur intérêt pour la musique étant commun et persistant, ils montent un groupe, que Rawad rejoint plus tard.
Lorsque je leur demande à quel point leurs inspirations et modèles du genre impactent leur travail, et s’ils veulent reproduire le rock anglais des années 1970 et 1980, voici leur réponse.
« Refaire la même chose serait un peu inutile, mais faire du complètement nouveau serait farfelu. On veut créer quelque chose à nous. On a beaucoup d’influences de cette époque mais on doit avoir notre patte. »
Pour ce qui est de leur univers musical personnel, ils m’expliquent la chose suivante.
« On écoute de tous les genres musicaux. La musique qu’on fait est principalement rock, mais surement qu’inconsciemment, les influences des autres musiques se retrouvent dans notre manière de travailler, de composer, sans qu’on s’en rende forcément compte. On ne retrouve pas vraiment les groupes qui nous influencent dans le son, mais c’est probablement ce qui a forgé notre imaginaire et notre créativité. »
5 titres : Intro, Testing Your Guts, Fire, Nothing To Be Said et Closer To The Limit font de l’EP ce qu’il est. Un projet talentueux et qui s’inscrit à la perfection dans la lignée du rock anglais, chanté en anglais, tout en étant un groupe français. Un pari qui n’est pas complètement évident et un genre dont l’héritage peut être lourd à porter, au vu du prestige de leurs inspirations comme Led Zeppelin, Slipknot, ou les Beatles. Des groupes légendaires, de part leur notoriété mais aussi de part la qualité et la finesse de leur répertoire et de l’impact qu’ils ont encore aujourd’hui. Le groupe relève le défi !
La preuve : The Sheitan & The Pussy Magnets ou autrement dit des esprits que rien ne prédestinait spécialement à se tourner vers la musique et la construction d’un groupe, ont été frappés par la puissance du rock’n’roll ! Ils en ont créé une identité matérielle et sonore, que ce soit contre vents et marées ou certitude de prendre la bonne décision. Le Covid n’a pas aidé et pourtant ils sont là et on les en remercie.
Allez écouter leur EP Nothing To Be Said le 22 octobre ! Si vous souhaitez les voir en concert prochainement, cliquez ici pour plus d’informations.