The Strokes, Gorillaz, RONE… Les clips du mois de juillet (part 2)

Puisque le clip est devenu un incontournable et un indispensable de la culture musicale, il paraît naturel de leur rendre hommage, ici. Deux fois par mois, on reviendra sur les jolies sorties de la quinzaine.

Ode To The Mets – The Strokes

Avec The New Abdnormal, les Strokes faisaient taire ceux qui leur mettaient le pied dans la tombe, martelant que leur heure était passée. L’album, aussi attendu que redouté se révélait à la hauteur des « sauveurs du rock ». Ils avaient déjà clippé At The Door sublime titre synthé-voix et Bad Decision, postiche assumé de Billy Idol. Cette fois, c’est Ode To The Mets, apogée parfaite de l’album, qui a droit à son visuel. Ils y revisitent l’histoire en bouclant la boucle d’un monde qui trouve sa fin dans son commencement : un jeu d’arcade sur la lune. Ce clip qui avance à reculons use d’images de synthèses pour nous séduire dans un grand-huit à l’acmé délirante. 1-0 pour les Mets ce soir là et 10/10 pour les Strokes.

PAC-MAN (Episode Five) – Gorillaz ft. SchoolBoy Q

Pour le cinquième épisode de Song Machine, les personnages animés de Gorillaz reviennent hanter notre réalité. Le projet qui avait déjà réuni un panel de noms non négligeables (slowthai, Fatoumata Diawara, Peter Hook) s’offre un nouveau featuring prestigieux. La joyeuse troupe menée par Damon Albarn (Blur) s’associe à SchoolBoy Q pour un titre hip-hop mâtiné d’électro. Jamie Hewlett, inhérent au groupe, prend encore une fois les manettes, cette fois pour dompter Pac Man. Mais le jeu qui souffle ses quarante bougies n’est pas si facile à dresser. 2D perd vite le contrôle et la petite boule jaune l’hypnotise avant d’investir petit à petit le studio de courts-circuits pétillants. Le couplet véloce du rappeur californien n’y fera rien, il faudra débrancher. Game over en attendant la suite.

A Room With A View – RONE

Avant d’être interrompu par -roulements de tambours- le covid-19, RONE proposait une carte blanche au théâtre du Châtelet. Pour compagnon de route, il avait choisi (LA)HORDE, troupe de danse ultra talentueuse. Une œuvre hybride entre spectacle de danse, concert et release party qui révélait son nouvel album A Room With A View. Confinement terminé mais pas de reprise prévue pour le génie de l’électro. Il publie alors le clip du titre éponyme qui aurait pu servir de teaser au spectacle. Bruts, énigmatiques, les danseurs du ballet de Marseille habitent le titre dans une joute gracieuse. Pour champ de bataille, la scène qu’ils ont foulée des semaines durant. Une rixe fascinante qui prend son envol quand les corps s’emmêlent pour devenir un gros ballon.

Snowchild – The Weeknd

Dans le mélancolique Snowchild, The Weeknd revient sur son enfance, ses rêves et ses déceptions. Pour le clip, il se frotte à l’animation pour une dystopie fantastique. Pilotée par Arthell Isom, cette plongée en plein cauchemar montre un The Weeknd qui ne peut compter que sur son obédience pour combattre ses démons. Tentation des « cover girls », descente aux enfers dans un ascenseur doré, billets brûlés, victoire fantasmée, retour à la case départ. Le chanteur tente de combattre son cercle vicieux intime. Quand il croit y parvenir, il se retrouve face à lui-même et à ses désillusions qui le ramènent à sa condition initiale. Un mini-film sombre et introspectif où le héros se trouve être son propre ennemi.

Criss Cross – The Rolling Stones

Oui, les Rolling Stones. Après avoir balancé une nouvelle composition pendant le confinement, le groupe emblématique partage un inédit, Criss Cross. Un des titres inconnus tiré de l’album Gots Head Soup 2020 prévu pour le 4 septembre prochain. De quoi agiter la fan base. Diana Kunst s’empare du morceau pour réaliser un clip dément et complètement rock’n roll. Starring Guindilla Ontanaya, mannequin espagnole, qui nous invite pour un roadtrip infernal. Un voyage en solitaire, qui ne marque aucun arrêt, ne laisse aucune pause. Photos et vidéos se répondent, aux formats divers, pour créer un cahier de vacances festif. Sensuel, provocateur, libre et déjanté, le clip est à l’image des Stones.