Il y a des voix qui ne trichent pas. Des voix qui portent en elles des années de silence, de doutes, de rêves enfouis. Celle de John Metza en fait partie. Et avec Sorry, son tout premier single, l’auteur-compositeur-interprète abénaki fait une entrée aussi sincère que percutante dans le paysage musical autochtone.
Sorti le 30 mai sur toutes les plateformes numériques, Sorry n’est pas juste une chanson. C’est un cri du cœur, une lettre ouverte, un pardon murmuré à soi-même et aux autres. John Metza, qui a longtemps travaillé dans la construction, a décidé de tout quitter pour suivre une voie plus intime : celle de la musique, de ses racines, de son identité. Et ça s’entend. Sa voix, rauque et habitée, semble porter le poids des années, mais aussi une lumière nouvelle, celle de quelqu’un qui a enfin trouvé sa place.
Musicalement, on navigue entre folk, country et blues, avec des clins d’œil assumés à Johnny Cash et Elvis Presley, mais aussi une sensibilité contemporaine qui rappelle Zach Bryan ou Chris Stapleton. C’est brut, c’est vrai, et ça fait du bien. On sent que chaque mot, chaque note, a été choisi avec soin.
C’est d’ailleurs cette authenticité qui a séduit Samian, fondateur de Nikamo Productions, une étiquette qui œuvre à faire rayonner les voix autochtones dans toute leur diversité. Signé récemment, John Metza rejoint une famille artistique engagée, et son arrivée ne passe pas inaperçue.
Enregistré au Studio Eastman en Estrie, Sorry bénéficie d’un écrin sonore à la hauteur de son intensité émotionnelle. L’équipe derrière le morceau est impressionnante : des musiciens chevronnés, des arrangements organiques, une réalisation soignée par Mike Girard. Mention spéciale à l’harmonica de Gabriel Dugourd et aux chœurs discrets mais poignants de Caroline Chiasson, qui ajoutent une profondeur supplémentaire à l’ensemble.
Et si vous avez envie de vivre l’expérience encore plus intensément, voici une session live du morceau. Tournée dans une ambiance feutrée, elle capte toute la vulnérabilité et la force de John Metza :
Un deuxième single est déjà prévu pour l’automne. En attendant, Sorry est là, comme une main tendue, une promesse, un début. Et franchement, on a hâte de voir jusqu’où cette voix-là va nous emmener.