Live Report : le Festival Chorus des Hauts-de-Seine 2021 à la Seine Musicale

Festival Chorus 2021

Crédits Photo : DR

Une île musicale. Ni plus ni moins. A la limite de Paris, flottant, perchée entre un chantier et une autoroute. Un immense pont nous y donne accès. De loin, en sortant du métro 9 à la station Pont de Sèvre, on remarque tout de suite un énorme globe en verre, sur la gauche.

Samedi 10 juillet, je me dirige vers le festival une fois le trajet terminé. Il me reste quelques minutes de marche avant d’arriver à destination. De jour c’est très simple, de nuit, c’est plus compliqué. Devant le fameux pont, je passe le premier sas de sécurité. L’île est là, au loin. Plusieurs tentes blanches ont été dressées. Une fois à l’intérieur, billet en main, je fais le tour du bâtiment. C’est grand, moderne, bétonné, couvert, spacieux, aéré. La plupart des scènes sont sous toit, environ trois, et les autres sont dehors. Le temps n’étant pas spécialement au rendez-vous je préfère rester au chaud, et surtout, au sec.

Au programme ce jour : Pongo, jeune chanteuse angolo-portugaise à l’énergie folle, Abd Al Malik le magicien des mots féru d’Albert Camus, DA Uzi, plein d’une rage de vivre, Leto qui enflammera la foule, Maes accueilli comme une rockstar, Jok’Air l’homme qui te tétanise rien qu’avec sa voix. Et la liste continue …

DA Uzi mange la scène. Il la dévore. Il est venu, il a vu, il a vécu et il nous a tous emporté avec lui. C’était quelque chose. Il brulait de l’intérieur tant il en voulait, surement un de ses premières scènes depuis longtemps, ca se ressentait. Tout le monde a répondu présent. Un vrai bain de foule, glissant de gauche à droite, en fait on ne sait pas trop dans quelle direction. Pas besoin d’être dans la fosse pour comprendre que pour eux, gauche, droite, en bas, en haut en diagonale ou tout autre indication d’espace ne veut plus rien dire. Spécifiquement avec une énergie pareille. De véritables feux follets, littéralement. Crois-moi en featuring avec Ninho fais l’effet d’un incendie, ça se propage plus vite qu’en Californie. A la fin du concert, tout est carbonisé, même en 40 minutes. Mes tympans ont vibrés si fort que même une fois terminé j’ai l’impression que le show continue.

Au tour de Leto. Une ambiance létale. Il étale tout son répertoire, en particulier celui de 100 Visages son dernier album. Encore une fois, le public décolle, et pas que lui. Le rappeur fait des bonds, pique des sprints, 100 Visages, 100 dosage, il balance tout sans retenue. Macaroni avec Ninho (présent en chanson uniquement) soulève la salle entière.

Maes. Un show d’une heure, d’honneur, donneur, pendant lequel ses plus gros titres sont interprétés. Matin avec Koba La D, Dybala avec Jul, Distant avec Ninho (encore), Mama, Madrina avec Booba, VVV toujours avec Booba et Blanche avec Booba également, Billets verts, Imparfait, Street, Euros avec RK, et d’autres sons seront joués. Le public est déchainé, ça fait plaisir à voir, à vivre. Belle clôture de festival pour moi, un retour aux concerts et aux festivals requinquant.

La Seine Musicale est l’endroit idéal pour profiter, s’amuser, et se rassembler. On peut y manger, faire la fête, boire, admirer la vue au bord de l’eau. De bons souvenirs en tête, une bonne expérience, je ne saurais que vous recommander ce festival Chorus des Hauts-de-Seine.