Née en 1986 en Angleterre, Ellie Goulding est aujourd’hui une chanteuse reconnue. Sa carrière est propulsée en 2010 lorsqu’elle gagne le prix du jury ou le Critics Choice Award aux BRIT Awards juste après avoir gagné le BBC sound of 2010 un autre prix qui récompense les meilleurs artistes émergents britanniques.
A cette époque son premier album Lights n’est pas encore sorti. Depuis Ellie a su s’imposer en tant que chanteuse pop et faire de sa musique et de ses albums des éléments incontournables de l’histoire de la pop et de la musique électronique, deux genres musicaux qui ont jusqu’à aujourd’hui forgé son propre style. Skrillex et Calvin Harris font partie de ceux avec qui elle a travaillé, et avec qui elle a sorti des hits internationaux comme I Need Your Love en 2013 et Outside en 2014 ou encore Summit, moins connu du grand public.
Ellie écrit également ses propres morceaux. Ses titres les plus populaires, qui sont à mes yeux tous réussis, sont entre autres Love Me Like You Do qui dépasse les deux milliards de vues sur Youtube, Something In The Way You Move, Burn, Lights, First Time (clip ci-dessous) avec Kygo, ou On My Mind. On lui compte à ce jour quatre albums studio : Lights, Halcyon, Delirium et dernièrement, le 7 juillet Brightest Blue.
Une théorie existe dans l’industrie de la musique, du moins aux Etats-Unis, comme quoi le quatrième album d’un artiste rencontre forcément un flop commercial ou de mauvaises critiques. Cette théorie dépasse les frontières des USA et bien sûr, elle n’est par définition, pas catégorique. Elle avance simplement que le quatrième album représente souvent une difficulté pour l’artiste à se renouveler ou au contraire à rester dans sa lancée, bref c’est une étape risquée par rapport aux attentes du public et délicate par rapport à l’inventivité de l’auteur.
Que cette théorie soit avérée ou non, Ellie Goulding a tapé dans le mile. Non seulement Brightest Blue est un excellent album, mais en plus il est une véritable surprise quant au style habituel de la chanteuse. Pour cet album, fini la pop et l’électro, on passe à un style beaucoup plus épuré, plus acoustique et plus nu. Dans une ambiance aux inspirations gospel ou soul, très doux, très agréable et d’une beauté simple.
L’album est en deux parties. La première est composée de 13 morceaux ou Ellie chante seule excepté le tout premier morceau. La seconde partie, sur un deuxième CD fait 6 titres, dont quatre autres collaborations avec Lauv, Juice Wrld, Diplo et Swae Lee, ainsi que Blackbear. Le CD n°2 est bien plus pop que l’autre en étant tout aussi personnel.
Parfois on peut même trouver à cet album un côté spirituel ou salvateur, purificateur même, c’est comme une conversation avec Ellie, quelque chose de très honnête et humain. Les meilleurs titres de Brightest Blue sont pour moi Wine Drunk, Love I’m Given, Brightest Blue, New Heights, Tides, Worry Bout Me, Close To Me et Hate Me. Encore une fois l’opus dans son ensemble est un sans faute ! C’est également dans cet album que la voix d’Ellie est mise autant en avant, jamais son grain de voix n’avait été aussi clair et aussi authentique, on a presque l’impression d’être dans la même pièce qu’elle, ce qui accentue cette impression de proximité, d’intimité. C’est ce qui rend cet album si particulier et si émouvant.
Malgré la pandémie, Ellie Goulding a donné de nombreux lives sans public pour promouvoir Brightest Blue. Je vous laisse avec un de ces lives qui vous donnera une idée du contenu de ce magnifique album et qui vous remplira d’émotions. Bonne écoute !