Chromatica est sorti le 29 mai dernier. Plein de promesses et d’attentes, accompagné d’une promotion monstre, d’images dignes d’un film de science-fiction, le sixième album de Lady Gaga est enfin là. Seulement le produit fini me reste en travers de la gorge. Il est présenté comme un album extrêmement travaillé, pensé et conceptualisé de A à Z en passant par la musique, l’univers créé autour, l’image de cet album et sa signification voire même son message. Chromatica devait être une sorte de suite logique ou de « rattrapage » d’Artpop, l’album le plus conceptuel et un des plus chers aux yeux de l’artiste, sur toute l’étendue de sa carrière.
J’y ai cru, et suis complètement tombée dans le panneau. Preuve que tristement, sa stratégie de communication est plus réussie que son album. Plus sérieusement je trouve que Chromatica est un bon album. Cependant, étant donné, son expérience, sa célébrité, son talent et plus que tout, considérant l’ampleur de la communication et de la promotion autour de ce projet, « bon » n’est pas assez.
Les morceaux sont réussis, certains sont excellents. Le concept est aboutit et l’univers créé pour est d’une beauté et d’une imagination rare (exemple en image ci-dessous). Sauf que tout ça n’est présent que dans des interviews, des posts Instagram ou des clips promotionnels. Tout les visuels, les images qui illustrent l’album ne sont pas fidèles à ce que nous avaient laissé espérer Lady Gaga et son management. Plus de clips n’auraient pas été de trop, au contraire, plus d’images liées au projet m’auraient déjà satisfaite davantage.
Oui les trois chromatica de l’album -des arrangements pour cordes- sont magnifiques, Alice, Plastic Doll, ou encore 911 sont des morceaux des plus originaux et des plus fous. Malgré tout je continue de penser que l’on ne m’a pas donné ce que l’on m’a vendu. A moi et à tous les autres, fans de Lady Gaga ou non. Peut-être que davantage de clips ou d’images étaient prévus et ne sont pas sortis à cause de la crise du Covid-19. Toujours est-il qu’il manque quelque chose à cet album, qui a clairement été fait pour avoir un solide support visuel et créatif, comme sait si bien le faire Gaga. Je repense à The Fame, The Fame Monster et à Born This Way, et je suis bien forcée de comparer pour essayer de comprendre pourquoi je ne retrouve pas l’étincelle propre à ces trois albums.
Bref ! Malgré les 16 titres qui font Chromatica, des featurings surprenants et tout ce qui nous avait été annoncé concernant ce nouvel opus, je n’ai pas grand-chose d’autre à ajouter. Je reste, vous l’aurez compris, assez déçue. Je peux tout de même vous recommander Chromatica, mais je ne vous garantis pas une révélation. Ou plutôt je vous garantis que ce ne sera pas une révélation. Du moins si on a un minimum d’exigence par rapport au travail de Lady Gaga. Cela dit, chacun en aura probablement une perception différente, et je ne doute pas que d’autres soient conquis. Sur ce, bonne écoute au plus courageux ! Pour ceux qui souhaitent s’épargner un album à moitié réussi, vous pouvez lire mon article sur le titre Rain On Me en collaboration avec Ariana Grande qui à mes yeux représente ce à quoi l’album aurait du ressembler en terme de concordance entre images et son en cliquant ici.