La violoniste et cheffe d’orchestre Fiona Monbet en concert au Café de la danse !

Fiona Monbet Maelström 2021

Crédit photo : Laura Bonnefou

Hier soir à Paris au Café de la danse s’est produite la violoniste et cheffe d’orchestre Fiona Monbet et ses musiciens. Possédant autant de diplômes qu’un haut gradé pourrait avoir de médailles, Fiona en impose dès la lecture de son CV. Amoureuse de la musique, tout fait sens lorsqu’elle se met à jouer. Même sans avoir accroché au concert, sans avoir aimé et compris la musique qui m’était proposée, il n’y avait absolument aucun doute sur la virtuosité et l’exactitude de jeu de chaque musicien présent sur scène. Ils étaient au moins 10.

Non, ce concert ne m’a pas plu, mais il était intriguant. Tout d’abord, je n’ai pas trouvé très drôle ou judicieux « l’entrée à l’américaine » de Fiona. Ca casse l’atmosphère qui se construit tout juste, alors que le concert commence.

C’est amusant, avant de voir Fiona on suppose qu’avec une carrière pareille, un investissement et une passion comme la sienne, elle est surement … En fait je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que j’étais surprise de la voir si douce, à enchaîner les blagues, et de voir que quand elle se met à jouer, elle se transforme.

Une symbiose se faisait fortement ressentir entre elle et son orchestre, avec qui elle à enregistré Maelström, son album prévu pour le 8 janvier 2022, que cette soirée présentait en avant première. A tel point que pendant de longs moments, Fiona jouait pour son orchestre, tournant le dos au public. Pour le coup je n’ai jamais vu un ensemble musical aussi impliqué et chamboulé par sa propre musique. Tous avaient un sourire ébahi au lèvres et un regard transporté, quand il ne fermaient pas les yeux de délectation. Je n’exagère pas. Venez les voir en concert, vous verrez.

Un morceau m’a scotché. Pardon pour cette expression indigne au prestige auquel vous vous apprêtez à faire face. Joy Song. Un titre vivifiant et enragé d’enthousiasme. Une maitrise incroyable de leur art, particulièrement pendant ce moment là. C’est aussi un des premiers extraits de l’album joué, ce qui renforce son impact. Je devais être la seule à ne pas apprécier le show à sa juste valeur (j’étais pourtant aux premières loges) puisque les spectateurs manifestaient tous leur adoration entre sifflements admiratifs, et autres onomatopées gratifiantes. Bref, l’ambiance était là. C’était à mes yeux une bonne soirée, mais pas un bon concert. Je suis parfaitement consciente que ça n’engage que moi, mais c’est mon opinion. J’ai bien vu, bien entendu, bien constaté : c’était un concert de haut niveau. Simplement, subjectivement, pour une raison hors de ma portée, je n’ai pas été aussi touchée par Maelström que j’aurai pu l’être.

Il y a une chose ou je rejoins Fiona Monbet, lorsqu’elle explique qu’en composant et en mettant en forme cet album, en 2020 chez elle pendant le confinement, elle a voulu laisser libre cours à sa créativité, s’affranchir des limites. Elle ajoute que son violon sonne parfois comme une voix, bien qu’elle ne soit pas chanteuse. C’est précisément l’agréable impression que j’ai eu, les rares instants où sa musique me parlait. Son violon chantait, en fermant les yeux on aurait pu croire qu’un interprète était face à nous, mais en les rouvrant, on aurait vu Fiona et son violon, de façon très nette et on ne peut plus véridique.

Pour ce qui est du duo Melkoni Project qui a assuré la première partie, je serais brève. La chanteuse avait une voix très belle, qu’elle modulait à sa guise sans difficulté, pour autant je n’ai pas aimé. J’ai trouvé cette partie jolie mais ennuyeuse.

Voilà, je ne suis pas d’un avis tranché cette fois ci. Raison de plus pour vous faire votre propre idée. Je le répète, Maelström sera disponible en janvier 2022. Qui sait ? Une écoute du disque vous plaira peut être davantage que ce que le live m’a laissé …