Charlie et la Chocolaterie : une BO savoureuse !

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Au sortir d’un hiver long et difficile, quel meilleur moyen d’annoncer le printemps que de s’abandonner aux douces festivités de Pâques ? Alors que les œufs en chocolat attendent patiemment d’être découverts par l’enfant qui s’agite parmi les premiers bourgeons de l’année, autorisons-nous à retomber dans une insouciance oubliée. Pour nous aider, je vous invite à plonger avec moi dans la bande originale du film Charlie et la Chocolaterie (2005).

Des friandises en musique

Essence du film, le chocolat est partout dans la musique. Écoutez bien, on peut l’entendre dans le générique par exemple, couler le long des glissandos des cordes et des synthétiseurs. On peut également l’imaginer bouillonner dans de larges chaudrons métalliques lorsque retentissent les chaleureuses cocottes funk des guitares dans le morceau d’Augustus Gloop. Autre spécialité de la fabrique de Willy Wonka : les chewing-gums. Dans la chanson qui leur est dédiée, le refrain consiste en une inlassable répétition du verbe « chewing » (« mâcher ») qui finit presque par sonner comme un bruit de mastication.

Un arrière-goût de mélancolie

Outre ses figuralismes soulignant les savoureuses images du film, la bande originale n’oublie pas que le chocolat et les bonbons, ce ne sont pas que des gourmandises colorées aux formes rigolotes. Dans le scénario, ils possèdent une dimension émotionnelle que la musique accompagne à merveille. Lors de la scène où Willy Wonka enfant mange son premier bonbon, on retrouve le thème du chocolat et ses glissandos. Toujours très mystérieux au début, il est développé dans une explosion épico-mélancolique accompagnée par un chœur et un orgue, puis s’éteint peu à peu avec le lyrisme suraigu des violons.

Mais qui donc se cache derrière ces harmonies délicieuses ? Le compositeur n’est autre que Danny Elfman, fidèle compagnon du réalisateur Tim Burton pour qui il écrit de nombreuses bandes originales comme celles d’Alice au pays des Merveilles, Les Noces Funèbres ou encore L’étrange Noël de Mr Jack. Burton adapte ainsi de nombreux contes pour enfants sur le grand écran, et cette fois c’est à la littérature britannique qu’il emprunte la merveilleuse histoire de Charlie. La création de celle-ci remonte à 1664, par un écrivain anglais tout aussi drôle que fou mais surtout talentueux : Roald Dahl. Pour moi, la musique de du film Charlie et la Chocolaterie, c’est le mélange gourmand des univers de trois grands artistes qui, chacun dans leur domaine, servent l’histoire de manière pertinente et créative. Un régal pour les oreilles, les yeux, les petits et les grands !